Pépé Antoine Lamah à propos de Charles : le pardon n’a pas sa place, on n’est pas à la mosquée, on n’est pas à l’Eglise…
Le ministre de la justice a annoncé hier mercredi qu’il pardonne tous les magistrats qui ont fauté et ont fait l’objet de suspension. C’était à la faveur d’une cérémonie de présentation du prix de meilleur ministre de l’Afrique qu’il a obtenu au Maroc en fin de semaine dernière. En réponse à cette main tendue du garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’Homme, le collectif des avocats de l’ancien Procureur spécial près le Tribunal pour Enfant Mohamed Diawara a rejeté ce pardon.
Interrogé par notre rédaction ce jeudi Me Pépé Antoine Lamah a indiqué que son client devrait tout simplement être rétabli dans ses droits après huit (8) mois de suspension ce, après la décision du Conseil Supérieur de la Magistrature en lieu et place d’un pardon dont son client n’a pas besoin.
« Le montre a procédé à la suspension de ses fonctions de Procureur spécial près le Tribunal pour Enfant de Mohamed Diawara. A la suite de cette suspension, nous avons exercé des recours administratifs, le Conseil Supérieur de la Magistrature a été saisi. A son audience du 15 décembre 2022, ce dans sa formation disciplinaire a déclaré irrecevable l’action initiée par le ministre de la justice contre M. Mohamed Diawara. Par cette décision, M. Diawara a été rétabli dans ses droits. La conséquence qui devrait être immédiatement tirée, c’était de rétablir M. Diawara dans ses droits en le nommant dans sa fonction ancienne ou une nouvelle fonction. Malheureusement, nous sommes à huit (8) mois, M. Mohamed Diawara n’est pas rétabli dans ses fonctions. Si on entend le ministre de la justice parlé d’un pardon fait à des magistrats entre autres M. Mohamed Diawara, ce dernier n’a pas besoin d’un pardon de qui que ce soit pour être rétabli dans ses droits. » a réagi l’avocat qui estime d’ailleurs que c’est au ministre Wright de demander pardon à son client qui a été une victime. Me Pépé Antoine Lama souhaite l’implication du CSM et le Président de la transition afin de rétablir son client dans ses droits
« S’il y a une victime de l’illégalité dans cette histoire, c’est bien M. Mohamed Diawara et le responsable de cette illégalité, c’est M. Alphonse Charles Wright. C’est à lui plutôt de demander pardon à M. Diawara pour tous les torts qu’il lui a posé par le fait qu’il lui a suspendu illégalement et par le fait qu’il n’a pas observer la décision du CSM qui s’impose à lui (…) le pardon n’a pas sa place, on est pas à la mosquée, on est pas à l’Église, on est pas non plus dans la famille ordinaire. Nous sommes dans l’administration judiciaire et l’administration judiciaire ne fonctionne pas avec le sentiment, elle obéit à des règles de droit. » a soutenu l’avocat de Mohamed Diawara.
Rama Fils, pour lerenifleur224.com