Guinée : face aux Coupures intempestives du courant électrique, un couturier exprime son désarroi

La crise liée à l’explosion du dépôt de carburant dans la nuit du dimanche 17 décembre 2023 au centre ville de Kaloum, continue d’avoir des répercutions dans le quotidien des guineens.
Ces derniers temps, des coupures intanspestives du courant électrique sont observées dans plusieurs quartiers de Conakry. Une triste réalité que déplore Souleymane Barry, couturier de profession qui dit avoir rencontré des difficultés dans l’exercice de son travail.



<<On rencontre assez de difficultés, il n’y a pas de courant. Tu vas te motiver et quitter chez toi tôt le matin pour aller à ton lieu de travail et tu trouves qu’il n’y a pas de courant. Tu passes toute ta journée assis jusqu’aux environ de 16 heures 17 heures avant que le courant ne revienne.
Maintenant si tu quittes chez toi à 8 heures pour venir travailler, tu restes jusqu’à 16 heures sans rien faire, tu n’auras plus le courage de faire ton travail après ça. Par exemple nous ici, on fait la broderie et des coutures simples, mais toutes mes machines sont électroniques, on travaille avec le courant. Maintenant s’il n’y a pas de courant, c’est pas facile pour nous>>, a-t-il regrette avant de poursuivre.

<<En plus de tout ça, il n’y a pas de connexion, moi je travaille sur les réseaux sociaux, quand je couds je partage sur les réseaux, c’est à travers ça je gagne des clients, c’est là-bas qu’on m’appelle pour lancer la commande, un peu partout, et je connais beaucoup de personnes qui travaillent à travers leurs téléphones. Mais s’il n’y a pas de courant ni connexion, comment on va faire dans ce pays ? Où allons nous ? l’État n’a qu’à avoir pitié de la population. Le chef de l’État doit savoir qu’il ne gouverne pas des canards, ou des singes. Il doit savoir qu’il gouverne des personnes et grâce à ces personnes qu’il est au pouvoir, il doit avoir une compation pour son peuple. Qu’il fasse ce dont son peuple a besoin. Ils ne doivent pas rester les bras croisés parce qu’ils sont dans le confort. Qu’ils sachent que le peuple souffre énormément. Les guinéens n’ont jamais vécu ça jamais.
J’étais dans un pays de la sous région mais je connais les réalités de ce pays c’est totalement différent.
Les autorités doivent aider les populations à avoir le courant, c’est aussi simple que ça>>, conclu Barry Souleymane.



Ahmed Djogo Diallo pour lereniffleur224.com