Alors que les responsables de médias, associations de presse et syndicat se démerdent pour mettre un terme au blocage de plusieurs médias du pays, la liste des médias restreints ne cessent d’accroître.
Le dernier cas en date est celui du site Mosaïque Guinée, dont les reporters et lecteurs se plaignent depuis plusieurs jours. Une situation qu’a confirmé Mohamed Bangoura, directeur de publication dudit site à travers une interview qu’il a accordé à notre rédaction.
« Moi je l’ai su le 3 mais, mes reporters m’ont fait savoir que c’est dans la nuit du 2 au 3 janvier 2024 qu’ils ont constaté que l’accès au site est bloqué. J’ai donc tenté de rentrer en contact avec notre webmaster pour savoir ce qui ne va pas. Le soir, il m’est revenu en disant qu’effectivement il y a eu des mouvements et que le site est inaccessible en Guinée. On a essayé de chercher des solutions provisoires afin de permettre à nos lecteurs d’avoir accès au site mais c’est impossible », a-t-il fait savoir.
Plus loin, il faudra donc faire recours aux réseaux privés virtuels comme VPN pour accéder au site, à en croire le directeur de publication.
Cependant, à la question de savoir quelles pourraient être les raisons de ce blocage, Mohamed Bangoura répond en ces termes.
« Rien pour le moment. Pour l’instant, nos efforts envers les autorités compétentes comme l’ARPT ou le ministère des Postes Télécommunications, sont restés vains. Aucune explication, aucune justification, aucune raison n’a été donnée à Mosaïque pour nous signifier qu’on a commis une quelconque infraction. Rien! », rassure le directeur de publication de mosaïque.
Face à ce blocage de trop, des dispositions seront prises pour stopper cette situation qui devient un fléau dans le pays. C’est ce qu’a fait savoir ce journaliste.
« On a déjà mis à contribution nos avocats pour certainement saisir les juridictions en Guinée comme à l’étranger. Il y a certainement une plainte qui va suivre pour les dommages causés contre notre média. Comme nous l’avons dit dans notre communiqué, sans VPN on ne peut accéder à notre site. Ce qui signifie que l’audience baisse. De l’autre côté, avec les annonceurs c’est une perte. Sur le plan financier c’est aussi une perte énorme dans un moment où les ressources se rarifient. C’est très regrettable », déplore Mohamed Bangoura.
En outre, le directeur de publication du mosaïque n’a pas manqué d’inviter les autorités du pays à prendre à bras-le-corps cet état de fait afin de permettre aux médias d’exercer librement.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com