Ce dimanche 31 décembre signe la fin officielle de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), qui a plié bagage un peu plus tôt. Alors que l’armée malienne, avec le soutien décisif du groupe paramilitaire russe Wagner, a pu reprendre le 14 novembre la ville de Kidal des mains des rebelles de la coalition CSP-PSD, la situation sécuritaire continue à poser problème sur le terrain : depuis vendredi, au moins deux attaques Jihadistes ont eu lieu dans le Nord.
Le départ de la Minusma du Mali n’est pas synonyme de fin des problèmes de sécurité sur le territoire malien… du moins pour le moment : les groupes jihadistes ont, par exemple, revendiqué des attaques dans le nord du pays contre les positions de l’armée nationale.
À Tombouctou samedi 30 décembre, ce sont des obus qui ont été lancés par les jihadistes. La vieille, ils ont effectué des tirs de mortiers vers la localité de Kidal, dont l’armée a repris le contrôle le mois dernier. Dans des communiqués contradictoires, chaque camp affirme avoir infligé des pertes à l’adversaire.
Pour le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), allié d’Al-Qaïda, le départ de Minusma et le contrôle de la ville de Kidal par l’armée malienne – appuyée par les combattants du groupe paramilitaire russe Wagner – constituent une nouvelle étape dans la lutte. Celle-ci va se poursuivre, a déclaré Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe terroriste, dans une vidéo.
Pour la junte malienne, toutefois, le départ définitif de la Minusma est plutôt l’occasion pour l’armée nationale de déployer sur le terrain les moyens nécessaires pour assurer la sécurité des biens et des personnes.
Avec rfi