Évasion de Claude Pivi : Il ya une cinquantaine de personnes qui sont arrêtées et qui se trouvent aujourd’hui sous mandat de dépôt… (Ministre)
Après l’exfiltration du capitaine Moussa Dadis Camara, le Colonel Thiègboro Camara, Blaise Gomou et le Colonel Claude Pivi de la maison centrale de Conakry le 4 novembre dernier, trois d’entre eux ont été rattrapés et ramenés en prison. Pour le moment, seul Claude Pivi reste introuvable.
Interrogé ce samedi 30 décembre 2023 dans l’émission ‘’C plateau’’ de Kaback TV sur la question qui continue à alimenter le débat au sein de l’opinion, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, affirme qu’il y a déjà plus d’une cinquantaine de personnes qui sont arrêtées et placées sous mandat de dépôt.
« Il ya une cinquante de personnes qui sont arrêtées et qui se trouvent aujourd’hui sous mandat de dépôt. Je n’en dirais pas plus, parce-que le dossier est judiciarisé, l’enquête est en cours. Je peux vous dire que ce dossier évolue très bien et j’ai dit qu’il faut respecter la présomption d’innocence. Mais la vérité, elle ira jusqu’au bout, ça au moins je peux vous le garantir. C’est des enfants et des femmes qui ont été traumatisés juste dans l’idée à ce qu’on veut tout simplement soustraire des personnes sous main de la justice. Alors qu’elles ont demandé pendant des années elles-mêmes, elles voulaient avoir une justice devant laquelle, elles pouvaient venir se défendre », a-t-il martelé.
Durant cette évasion spectaculaire, des manquements au droit de l’homme ont été constatés. Sur le sujet, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme apporte des justificatifs sur les cas de violence sur certains assaillants.
« J’analyse souvent les choses dans leurs contextes. Je ne fais pas de la surenchère. Vous avez des hommes, un commando lourdement armé qui vient en plein cœur de la capitale, qui viennent avec des gris-gris où ils sont invulnérables aux coups de feu. Vous tirez sur eux, c’est impossible de les atteindre, ils créent la terreur, ils font assez d’abus. Les forces de défense et de sécurité, quand vous prenez les États-Unis, il y a plusieurs façons d’interpeller les gens. On peut te faire coucher au sol, on peut mettre ta main derrière et tout. Je me suis dit, l’image qui a toujours circulé, moi en tant que ministre des droits de l’homme, nous avons toujours dit que rien ne peut justifier qu’une telle pratique puisse se faire. Ça, c’est ma position, elle est formelle. Mais au regard des circonstances de tout ce qui s’est passé, l’invulnérabilité de ses gens, si ça se justifie à ça, on ne peut pas dire que ça va dans le sens d’une certaine gravité de condamnation d’une telle pratique. Parce que, ça visait quand même à les maintenir. Quelqu’un qui disparaît, Quelqu’un qui peut avec des cauris, si on dit on l’attrape, ça ne suffit pas, il faut l’attacher. Ces militaires ne sont pas des officiers de police judiciaires, s’il faut des menottes, on est pas dans le cadre ordinaire, on est dans le cadre de riposte face à une attaque armée, c’est pas la même chose. En temps normal, vous ne verrez jamais une telle pratique, il faut que nous nous inscrivions à raisonner à travers le juste milieu. Pour moi aujourd’hui, l’affaire est judiciarisée, les gens sont sous mains de justice et il est important que cette justice fasse son travail et que nous continuons à faire en sorte que cela ne puisse jamais se reproduire », indiqué Alphonse Charles Wright, le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme.
décryptage de Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com