Attaque de la maison centrale : « Il y a pleins de militaires qui étaient au palais, qui sont portés disparus » Révèle Mamadouba Baadiko

Depuis l’exfiltration du capitaine Moussa Dadis Camara et Cie le 4 novembre dernier par un commando à la maison centrale de Conakry, situé en plein cœur de la commune de Kaloum, les réactions ne tarissent pas au sein de la classe politique guinéenne. Certains acteurs politiques pensent que c’est un règlement de compte entre les différentes factions de l’armée.

Interrogé chez nos confrères de Fim FM ce jeudi 16 novembre 2023, le président du parti UFD dénonce la barbarie de certains militaires, avant de déplorer la disparition de plusieurs personnes depuis cet événement.

« Nous avons ressenti ces événements qui sont d’une extrême gravité. En réalité, on a assisté dans ce système du pouvoir par les armes à des affrontements de factions armées pour le contrôle du pouvoir, et qu’est-ce qu’on a vu dedans ? On a vu toutes les scènes de barbarie, ça tire dans tous les sens, devant, derrière, de façon indiscriminée et avec des scènes de barbarie ou on se met à tuer des gens n’importe comment, des civils non armés. On est installé dans ce système uniquement pour le contrôle du pouvoir, on ne sait plus, les gens ne meurent pas, ils disparaissent. Combien de gens ont disparu depuis le 5 septembre 2021 et ce n’est pas normal. C’est extrêmement grave et ça viol toute les lois internationales. On ne parle même pas de la façon dont on a terrorisé des quartiers de Conakry et des perquisitions barbares des gens sans défense. C’est totalement anormal, tout ça, c’est la logique du pouvoir par les armes. Les citoyens ne sont plus en sécurité et je vous rappelle qu’il y a des dizaines de familles qui depuis septembre 2021 ne savent pas ce qui est devenu leurs proches. On ne sait pas s’ils sont morts ou vivants, ils ont seulement disparu. Il faut qu’on nous fasse la liste de tous les gens qui sont morts dans ces événements. Il y a pleins de militaires qui étaient au Palais qui sont portés disparus. On a des familles qui nous disent qu’on a un parent, on ne le voit plus depuis le 4 novembre. La population est devenue otage d’une caste militaire et ça ne marchera pas », a conclu Mamadou Baadiko.

Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com