Evasion d’Ibrahim Aklal à la maison centrale : Nous sommes persuadés que nos services compétents mettront mains sur lui et le mettre hors d’état de nuire. Promet Charles Wright sévit

En visite à la maison centrale de Conakry, dans la soirée de ce mardi, 6 juin 2023, pour des constats sur l’évasion de Ibrahim Aklal, ressortissant Belgo-marocain qui fait l’objet d’une procédure judiciaire en France où il aurait tué quelqu’un. Après avoir déploré le mode opératoire qui a abouti à ce qu’il qualifie d’extirpation et non d’évasion, le ministre Charles Wright n’a pas tardé à réagir en prenant des décisions administratives à l’encontre du médecin-chef et de l’infirmier d’Etat sous les responsabilités desquels se trouvait le prisonnier qui s’est évadé.

« Il a été accusé sur le territoire français d’avoir ôté la vie. Puisque dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, il s’est retrouvé sur le territoire de la République de Guinée en faisant faux et usage de faux en écriture public, en faisant du faux passeport en faisant la fausse carte nationale d’identité. Pour cette double raison, la procédure de faux et usage de faux a été ouverte par le parquet près le TPI de Kaloum. Concomitamment à cette procédure ouverte pour les faits précités, nous avons été saisis par une demande d’extradition dans le cadre bien entendu de la coopération judiciaire internationale pour que ce monsieur soit extradé vers la France. Mais, puisque cela ne peut pas se faire sans la procédure d’huissier avec le respect de tous ses droits. Si dans le cadre de la coopération internationale, la Guinée doit accepter qu’il soit extradé, il va de soi que le juge doit s’assurer que tous ses droits sont respectés et que la procédure le concernant n’est pas biaisée. Donc, c’est dans cette attente d’examen que nous avons été surpris que ce monsieur a été extirpé de la maison centrale, la plus haute maison de détention où la sécurité maximale est prise en compte », a indiqué le ministre de la justice.

Dans ses explications, le ministre de la justice très en colère contre l’administration pénitentiaire de la maison centrale de Conakry qu’il accuse de complicité d’évasion a tout d’abord accusé principalement le corps médical de cette maison carcérale notamment celui du médecin-chef qui aurait même transformé son propre bureau en cellule pour l’évadé

« Les éléments factuels ont été établis au-delà de tout doute raisonnable que ce Monsieur (Ibrahim Aklal ndlr) à l’interne n’était même pas dans la cellule. C’est ce qui est écœurant, ahurissant. Parce qu’il y a un principe qui caractérise ces prisons. Chaque personne doit être traitée sur un pied d’égalité. Vous ne pouvez pas vous permettre qu’un détenu soit plus privilégié par rapport à un autre si ce n’est que dans le cas du respect du statut des mineurs qui bénéficient quand-même des quartiers spéciaux compte tenu de leur statut. Mais très malheureusement, ce Monsieur s’est offert le luxe d’avoir un matelas avec de l’air conditionné, un écran plat bien ficelé dans le bureau du médecin-chef de la prison. Et plus grave dans tout ça, il a eu l’outrecuidance du chef de service pour organiser la sortie frauduleuse de cette personne en complicité flagrante avec le régisseur et plusieurs infirmiers. Le médecin-chef est déjà arrêté, l’infirmier d’Etat qui l’accompagnait est aussi mis aux arrêts. Mais nous n’arrêtons pas qu’à ça. Tout le personnel ici présent, dès après l’arrivée du nouveau personnel demain, ils quitteront tous ici. Parce que je ne peux pas admettre au sein de cette prison que l’on transforme les fonctions médicales à des fonctions de corruption qui visent à entraver les conditions de détention en créant toute sorte de maladie. A martelé Alphonse Charles Wright.

Pour l’heure, les enquêtes sont en cours afin de mettre main sur le fugitif ou qu’il soit a annoncé le garde des sceaux

« Nous sommes persuadés que nos services compétents mettront mains sur lui et le mettre hors d’état de nuire. Parce que sa personnalité prouve que c’est un délinquant aguerri. Ce qui est sûr et certain les services sont déployés un partout les polices de frontière et tout ce qui s’en suit. Nous retrouverons comme nous l’avons fait pour le cas de Dubréka », a-t-il promis.

Le règlement intérieur de toutes les maisons carcérales sera promis ce mercredi dans toutes ces juridictions afin que règne l’ordre et la loi dans ce milieu a soutenu le ministre.

Rama Fils, pour lerenfleur224.com