CNT / Débat d’orientation constitutionnel : la future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes. Souhaite Dr Bernard Goumou
Le débat d’orientation constitutionnel s’est ouvert ce lundi 15 mai 2023 et s’étendra jusqu’au 30 mai à l’hémicycle. L’initiative est du Conseil National de la Transition sous le leadership de son président Dr Dansa Kourouma. Ce débat a pour but général de recueillir des composantes de la nation des orientations claires sur ce que doit être le contenu de la nouvelle constitution. Le Premier ministre Dr Bernard Gomou a pris part à son lancement en compagnie de plusieurs membres de son gouvernement, du cabinet de la présidence et du CNRD.
Le locataire du Palais de la Colombe a dans un long discours remercié les conseillers nationaux de lui avoir permis de mettre la contribution du Gouvernement à cet important processus de débats d’orientation constitutionnelle, processus qui va aboutir à la définition des grands axes de la vie sociopolitique de notre pays pour les prochaines décennies.
« Après le symposium constitutionnel organisé par votre institution les 21 et 22 février 2023, cette autre étape est un acte fort qui va permettre à l’ensemble des composantes de notre nation de participer activement à l’élaboration de notre future constitution. La démarche cadre parfaitement avec la vision du Président de la Transition, Chef de l’État, Chef Suprême des armées, le Colonel Mamadi Doumbouya, qui, lors de son investiture affirmait, je cite : « Nous devrons œuvrer ensemble pour poser les bases d’une société réconciliée et engagée pour son développement socio-économique … » fin de citation » a lancé dans son introduction le chef du Gouvernement de la transition guinéenne.
Pour Dr Bernard Gomou, la future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes. Elle doit aussi avoir la capacité de s’adapter à son environnement, embrasser les grands principes universels tout en préservant notre identité propre. Bref, elle doit demeurer forte.
« L’enjeu est de taille. C’est pourquoi, nous avons la conviction que les principes et valeurs devant prévaloir dans la réflexion et la rédaction du futur texte constitutionnel seront essentiels pour l’orientation que nous souhaitons donner à notre pays. Dans cette dynamique, une parfaite appropriation par les populations de ces principes et ces valeurs commande la prise en compte de nos cultures ancestrales de solidarité, d’hospitalité, de dialogue sous « l’arbre à palabre » pour un vivre ensemble apaisé et au bénéfice de tous. Aussi et pour la sauvegarde de la souveraineté de notre pays, il est impératif que nous ayons une constitution qui garantisse notre unité nationale dans notre diversité, qui constitue un rempart à toute tentative de révision à des fins personnelles, égoïstes et prévoit des sanctions à l’encontre des auteurs de tous manquements » Souligne-t-il et d’ajouter
« Notre future constitution est une opportunité pour effectivement garantir les droits fondamentaux relatifs à l’instruction, à la santé, à l’habitat, à la sécurité alimentaire pour tous les citoyens guinéens et particulièrement pour les femmes et les personnes vulnérables. Nous tenons, en outre, à attirer votre attention sur les questions liées aux enjeux écologiques, climatiques en général et à la problématique environnementale de nos activités minières. A cet effet, nos textes doivent poser clairement le rôle et les obligations de l’État dans la préservation et la restauration de l’environnement naturel national. Il y va de la santé de nos populations, de la durabilité de nos richesses et de l’héritage à léguer aux générations futures » Précise le locataire Palais de la Colombe et pour conclure, il déclare
« Comme toute œuvre humaine, la future constitution dont nous dotons notre pays sera perfectible mais devra résister aux épreuves du temps, aux défis conjoncturels et surtout aux ambitions personnelles. Chaque mot et chaque ligne qui seront couchés dans le projet de loi fondamentale devront être choisis et adoptés sur la base de leur qualité à renforcer nos principes et valeurs, en particulier, l’unité nationale et la cohésion sociale, la justice et le respect de la dignité humaine, ainsi que la solidarité et l’équité. L’histoire nous aura révélé que la qualité des dirigeants et des hauts serviteurs de l’État conditionne fortement la gouvernance, le respect et l’application de nos textes. Ces personnalités auront à être exemplaires et redevables afin d’être des références pour notre jeunesse ». a fait savoir Dr Bernard Gomou.
Rama Fils, pour Lerenifleur.com