Respect des Droits de l’Homme en Guinée/ FIDH chez Charles Wright : Nous avons eu toutes les informations, toutes les réponses nous ont été servies. (Chef de la mission)

Une mission de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) a été reçue en audience ce lundi 15 mai dans l’après-midi par le ministre de la justice et des Droits de l’Homme. Cette mission de cette fédération chargée de défendre les Droits de l’Homme était venue s’enquérir de la situation de la gestion des Droits de l’Homme en Guinée notamment avec les dossiers Oumar Sylla ‘’Foniké Mangué’’ et ses codétenus, les anciens dignitaires du régime déchu, la liberté d’expression et de manifestation ce, à la suite de nombreuses dénonciations faites après d’elle par des ONG’s de droit de défense en Guinée à en croire son chef de mission.


La question du procès des évènements du 28 septembre 2009 était aussi au menu des échanges entre Alphonse Charles Wright et la mission dirigée par Mohamed Mabassa Fall, représentant permanent de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme auprès de l’Union Africaine. Interrogé à la suite de cette audience avec Alphonse Wrig qui a durée plusieurs heures, le chef de la mission a souligné que lui et ses collègues sont à Conakry dans le cadre d’une plaidoirie auprès des autorités guinéennes



« La mission que j’ai l’honneur de conduire aujourd’hui au Ministère de la Justice est une mission de plaidoyer, on parle de mission politique, moi je préfère parler de mission de plaidoyer. De plaidoyer auprès des autorités politiques et administratives de la Guinée sur un certain nombre de préoccupations. Ces sont des préoccupations qui sont liées au respect des libertés fondamentales, aux droits fondamentaux, comme la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique, de manifestation, autant de droits qui sont contenus dans les instruments internationaux auxquels la République de Guinée est partie notamment le partage international relatif aux droits civils et politiques, mais aussi dans la charte de la transition » a lancé ce diplomate des droits de l’homme qui ajoute par la suite

« Qu’il est important aussi lorsque des cas nous sont remontés au niveau de la fédération internationale que nous puissions avoir tous les sons de cloche. Nous recevons des informations, des plaintes, des dénonciations. Puis que nous sommes en tant que défenseurs des Droits de l’Homme, la défense des Droits de l’homme, c’est d’être dans le champ protestataire, c’est dans le magistère moral (…) le principe de la justice est contradictoire, c’est cette démarche qui est la nôtre à la FIDH » a-t-il mentionné



Après avoir écouté attentivement le garde des sceaux, ministre de la justice et des Droits de l’Homme sur les nombreuses plaintes et dénonciations faites à leur niveau, il dit prendre note de tout cela avec son équipe

« Laissez-nous un peu de temps pour travailler, nous avons eu beaucoup d’informations, Monsieur le ministre (Charles Wright ndlr) il a répondu à toutes nos questions. Maintenant, nous allons continuer nos audiences avec d’autres acteurs, des diplomates, des acteurs de la société civile. Et la mission s’achèvera samedi. Tout ce que je peux dire ici, sous le contrôle de M. le ministre et de celles et ceux qui composent la mission que je dirige, aucune question n’a été évitée. Franchement, je ne parlerai pas d’exhaustivité universitaire, mais je pense que nous avons eu toutes les informations, toutes les réponses nous ont été servies. Nous avons aussi demandé que ce dialogue puisse continuer au-delà de la mission et croyez-moi, nous ferons un rapport » a –t-il promis

La mission a débuté en Guinée ce lundi 15 mai par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation ensuite au Ministère de la justice et des Droits de l’Homme après avoir fait la demande depuis une semaine auprès des autorités guinéennes souligne Mohamed Mabassa Fall et elle doit se poursuivre dans d’autres département visés par sa fédération les jours qui suivent.



Rama Fils, pour Lerenifleur224.com