TPI de Dixinn : Alphonse Charles Wright suspend un magistrat pour modification d’une décision rendue.

Décidément, le garde des sceaux s’en va en guerre contre les pratiques malsaines qui continuent de ternir l’image de la justice guinéenne a tous les niveaux. Après le cas du Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Labé la semaine dernière, Alphonse Charles Wright a annoncé la suspension d’un autre magistrat cette-fois-ci du côté du Tribunal de Premier Instance de Dixinn. Sans le nommer pour l’instance, le ministre de la justice fait savoir que ce magistrats mis en cause se serait permis de modifier une décision de justice déjà rendue pour autre fin.

Un acte qui a provoqué l’ire d’Alphonse Charles Wright qui a aussitôt annoncé ce lundi 27 mars 2023 au cours d’une interview accordée à cet effet à notre rédaction

« Vous aviez vu le cas qui va me conduire aujourd’hui à suspendre un autre magistrat au niveau du Tribunal de Première Instance de Dixinn. Une décision de justice qui est rédigée, vidée à l’audience, ce magistrat-là se permet de modifier la décision après une semaine, ou on va avec ça ? » s’est-il interrogé et de poursuivre en ces termes en ce qui concerne le comportement que doit adopter un magistrat dans le fonctionnement de la chaîne pénale

Tribunal de Première Instance de Dixinn



« Il faut que les magistrats comprennent la nécessité de respecter leur serment en tout lieu et en toute circonstance puisque le Président de la Transition l’a dit, l’exécutif ne s’ingérera jamais au judiciaire, chacun doit prendre conscience que cette justice-là, elle est réglementée et régie par des règles et principes qui s’impose aux juges, a l’Etat et à toutes les autorités. Et que moi en tant que ministre de la justice, je dois veiller au bon fonctionnement des juridictions » a rappelé le patron de la justice guinéenne.

Au tribunal de première instance de Mafanco, qui a constitué la deuxième étape de cette visite, il s’est aussi offusqué de la présence de certains dossiers, dont les mis en cause ne sont pas en détention. Plus grave, des prévenus poursuivis pour des faits criminels, sont libérés sans être jugés, tandis que d’autres croupissent en prison.



Rama Fils, pour Lerenifleur224.com