Exclusif-Conseil de sécurité de l’ONU: Présentation d’un rapport inédit.

NEW-YORK- Un rapport inédit a été présenté le 10 janvier dernier devant le Conseil de Sécurité de l’ONU, par la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Chef par intérim du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

La note présente un aperçu global des développements et des tendances enregistrés en Afrique de l’Ouest et au Sahel. Le rapport présenté au Conseil de sécurité des Nations Unies par madame Giovanie BIHA couvre la période du 23 juin au 30 décembre 2023.

En ce qui concerne la Guinée, elle évoque tout ce qui est lié à la conduite de la transition en cours : Dialogue, contenu et durée de la transition, restriction des libertés, poursuites judiciaires, désaccords entre autorités et les principaux partis politiques.

*Dialogue inefficace, poursuites politiquement motivées.*

Le moins que l’on puisse dire, ce que le regard de la cheffe de l’ONU en Afrique de l’Ouest sur les points cités ci-haut est très critique. Pour ce concerne le dialogue, elle parle de tentatives restées inefficaces en raison d’un manque de confiance entre les parties. Pire, le rapport indique que les poursuites judiciaires engagées contre des personnalités de l’opposition sont politiquement motivées.

« En Guinée, des désaccords prolongés sur le contenu et la durée de la transition a creusé les divisions entre les autorités et les principaux acteurs politiques et acteurs de la société. Les tentatives de dialogue entreprises par le gouvernement sont restées inefficaces, en raison d’un manque de confiance entre les parties, aggravé par des allégations d’actions judiciaires politiquement motivées ciblant la société civile et les personnalités de l’opposition », lit-on dans le rapport.

*Dissolution du FNDC…meurtres de civils*

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Chef par intérim du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel rappelle aussi qu’en début août (2022), les autorités ont dissous le Front national pour la défense de la Constitution, une plate-forme de partis politiques, de syndicats et d’acteurs de la société civile, qui a organisé plusieurs manifestations au cours de la période considérée pour exiger un processus de transition en temps opportun. Madame Giovanie BIHA souligne par ailleurs qu’au cours de ces manifestations, au moins 12 civils ont été tués.

*Efforts de l’ONU*

La diplomate note que le Représentant spécial de l’ONU a consulté les responsables politiques parties prenantes et partenaires externes pour faciliter un dialogue constructif entre les autorités de transition et la CEDEAO sur les délais de retour à l’ordre Constitutionnel.

« L’UNOWAS a également fourni un appui au Médiateur désigné par la CEDEAO pour la Guinée, l’ancien président du Bénin, Thomas Boni Yayi, notamment en facilitant son déploiement à Bissau le 13 octobre pour discussions avec le Président de l’Autorité de la CEDEAO sur la situation en Guinée. La consultation a abouti au déploiement d’une mission technique par CEDEAO à la Guinée du 16 au 21 octobre, qui a conclu un accord préliminaire avec les autorités guinéennes sur une transition de 24 mois. L’accord préalable a ensuite été approuvé par l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO à sa 62e session ordinaire », détaille le rapport.

*Restrictions des Libertés*

Préoccupée par « les restrictions croissantes des libertés civiles, y compris l’interdiction de des manifestations pacifiques et la détention d’opposants politiques dans certains contextes », elle exhorte les autorités nationales à promouvoir et à protéger pleinement les droits de l’homme et l’état de droit, qui sont essentiels à la fois dans les démocraties qui fonctionnent et dans les processus de transition.

*Préoccupations*

Réitérant l’engagement et la volonté de l’ONU d’accompagner les efforts régionaux vers le renforcement de la gouvernance démocratique, de la paix, de la sécurité et du développement durable développement dans la sous-région, Mme BIHA a déclaré qu’elle reste préoccupée par l’impact politique, sécuritaire, économique et social des changements anticonstitutionnels de gouvernement sur la stabilité de la sous-région.

« Je salue les efforts de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO en vue d’un rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et prendre note des accords conclus entre la CEDEAO et les autorités de transition respectives à cette fin », a-t-il dit, assurant de l’engagement actif et continu de l’ONU “dans le mécanisme de suivi et d’évaluation convenu entre le Burkina Faso et la CEDEAO, et dans l’opérationnalisation du calendrier de transition en Guinée”.

𝗟𝗲 𝗽𝗿𝗶𝗻𝗰𝗶𝗽𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗲́𝗴𝗮𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻𝘀 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗶 𝗲𝘀𝘁 𝗹’𝘂𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗶𝗹𝗶𝗲𝗿𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗘́𝘁𝗮𝘁 𝗱𝗲 𝗱𝗿𝗼𝗶𝘁. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗲𝗻 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲, 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗰𝗶𝘁𝗼𝘆𝗲𝗻𝘀 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗲́𝗴𝗮𝘂𝘅 ; 𝗶𝗹 𝘆 𝗲𝗻 𝗮 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗻𝘁 “𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗲́𝗴𝗮𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗲 𝗱’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲𝘀”. 𝗦𝗲𝗹𝗼𝗻 𝗾𝘂’𝗼𝗻 𝘀𝗼𝗶𝘁 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗻𝗲́𝗯𝘂𝗹𝗲𝘂𝘀𝗲 𝗖𝗡𝗥𝗗, 𝗹𝗲𝗮𝗱𝗲𝗿 𝗱’𝗼𝗽𝗶𝗻𝗶𝗼𝗻, 𝗺𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗲́𝘁𝗲́ 𝗰𝗶𝘃𝗶𝗹𝗲 𝗼𝘂 𝗺𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗱’𝘂𝗻 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗼𝗽𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻, 𝗹’𝗼𝗻 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗿𝗮𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗶𝗳𝗳𝗲́𝗿𝗲𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗹𝗼𝗶.

Quand l’un s’appelle Elhadj Mamadou Sylla et l’autre Dr Fode Oussou Fofana et qu’ils ont été placés sous contrôle judiciaire, la loi s’applique différemment.

𝗟𝗲 𝗱𝗼𝘆𝗲𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗷𝘂𝗴𝗲𝘀 𝗱’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗧𝗿𝗶𝗯𝘂𝗻𝗮𝗹 𝗱𝗲 𝗣𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗜𝗻𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗗𝗶𝘅𝗶𝗻𝗻 𝗮𝘃𝗮𝗶𝘁 𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘀𝗲́ 𝗘𝗹𝗵𝗮𝗱𝗷 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗦𝘆𝗹𝗹𝗮 𝗲𝘁 𝗗𝗿 𝗙𝗼𝗱𝗲́ 𝗢𝘂𝘀𝘀𝗼𝘂 𝗙𝗼𝗳𝗮𝗻𝗮 𝗮̀ 𝘀𝗲 𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗲́𝘁𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝘀𝗼𝗶𝗻𝘀 𝗼𝘂 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼̂𝗹𝗲𝘀 𝗺𝗲́𝗱𝗶𝗰𝗮𝘂𝘅. 𝗣𝗮𝗿 𝘂𝗻 𝗮𝗿𝗿𝗲̂𝘁 𝗱𝘂 𝟭𝟳 𝗷𝗮𝗻𝘃𝗶𝗲𝗿 𝟮𝟬𝟮𝟯, 𝗹𝗮 𝗱𝗲𝘂𝘅𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗰𝗵𝗮𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗼̂𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗶𝗻𝘀𝘁𝗿𝘂𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗼𝘂𝗿 𝗱’𝗮𝗽𝗽𝗲𝗹 𝗮 𝗮𝗻𝗻𝘂𝗹𝗲́ 𝗹𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘀𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗮𝗰𝗰𝗼𝗿𝗱𝗲́𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲𝘂𝘅 𝗵𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀. 𝗩𝗼𝗶𝗹𝗮̀ 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝘃𝗶𝘀𝗮𝗴𝗲 𝗶𝗻𝗵𝘂𝗺𝗮𝗶𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗷𝘂𝘀𝘁𝗶𝗰𝗲 𝗴𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝗻𝗲. 𝗠𝗮𝗶𝘀 𝗲𝗻 𝗱𝗲́𝗽𝗶𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻, 𝗹𝗮 𝗷𝘂𝗻𝘁𝗲 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗮𝗿𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲́𝗲 𝗮̀ 𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲 𝘃𝗼𝘆𝗮𝗴𝗲𝗿 𝗘𝗹𝗵𝗮𝗱𝗷 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗼𝘂 𝗦𝘆𝗹𝗹𝗮 𝗮𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗗𝗿 𝗙𝗼𝗱𝗲́ 𝗢𝘂𝘀𝘀𝗼𝘂 𝗙𝗼𝗳𝗮𝗻𝗮 𝗮𝘃𝗮𝗶𝘁 𝗲́𝘁𝗲́ 𝗯𝗹𝗼𝗾𝘂𝗲́ 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗲́𝗿𝗼𝗽𝗼𝗿𝘁 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝗹 𝗔𝗵𝗺𝗲𝗱-𝗦𝗲́𝗸𝗼𝘂- 𝗧𝗼𝘂𝗿𝗲́.

𝗖𝗲𝘂𝘅 𝗾𝘂𝗶 𝗽𝗲𝗻𝘀𝗲𝗻𝘁 𝗾𝘂𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗷𝘂𝗻𝘁𝗲 𝗺𝗶𝗹𝗶𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗲𝘀𝘁 𝗮𝗿𝗿𝗶𝘃𝗲́𝗲 𝗮𝘂 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶𝗿 𝗹’𝗼𝗿𝗱𝗿𝗲 𝗰𝗼𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹 𝘃𝗼𝗻𝘁 𝘀𝘂̂𝗿𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲́𝗰𝗵𝗮𝗻𝘁𝗲𝗿. 𝗟𝗮 𝘀𝘁𝗿𝗮𝘁𝗲́𝗴𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝘀𝗰𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗽𝗼𝘂𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗲𝘀𝘁 𝗲𝗻 𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗰𝗹𝗲́ 𝗹’𝗲́𝗹𝗶𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗲𝘀𝗽𝗮𝗰𝗲 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗲𝗿𝘀𝗲́𝗰𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗮𝗰𝘁𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗽𝗼𝗹𝗶𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗲́𝘁𝗲́ 𝗰𝗶𝘃𝗶𝗹𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝗻𝗲 𝘀𝗼𝗻𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝗮𝗰𝗰𝗼𝗺𝗺𝗼𝗱𝗮𝗻𝘁𝘀.

𝗜𝗹 𝗲𝘀𝘁 𝘁𝗲𝗺𝗽𝘀 𝗾𝘂𝗲 𝗹𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘁𝗿𝗶𝗼𝘁𝗲𝘀 𝗴𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝘀 𝘀𝗲 𝗿𝗲́𝘃𝗲𝗶𝗹𝗹𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗯𝗮𝗿𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝗿𝗼𝘂𝘁𝗲 𝗮̀ 𝗰𝗲 𝗿𝗲́𝗴𝗶𝗺𝗲 𝗽𝘂𝘁𝘀𝗰𝗵𝗶𝘀𝘁𝗲.

𝗦𝗘𝗞𝗢𝗨 𝗞𝗢𝗨𝗡𝗗𝗢𝗨𝗡𝗢
𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗦𝗧𝗥𝗔𝗧𝗘́𝗚𝗜𝗘𝗦 𝗘𝗧 𝗣𝗟𝗔𝗡𝗜𝗙𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗨 𝗙𝗡𝗗𝗖
𝗠𝗘𝗠𝗕𝗥𝗘 𝗗𝗨 𝗥𝗘́𝗦𝗘𝗔𝗨 𝗔𝗙𝗥𝗜𝗞𝗞𝗜