Mobilisation des fonds pour le retour à l’ordre constitutionnel en Guinée : une démarche saluée par le porte-parole du FNDR

Lors du 66ᵉ sommet ordinaire des chefs d’État de la CEDEAO, tenu ce dimanche 15 décembre à Abuja, au Nigeria, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la situation en Guinée. Pendant cette conférence, il a été demandé à la Commission d’aider la Guinée à mobiliser des partenaires afin de réunir les ressources financières et techniques nécessaires pour faciliter un retour rapide à l’ordre constitutionnel. Une initiative qui a suscité de nombreuses réactions parmi les acteurs sociopolitiques.

Mohamed Lamine Soumah, porte-parole du Front national pour la défense de la Refondation (FNDR), a salué cette décision de l’organisation sous-régionale.

« Je dirais que la CEDEAO a très bien compris. Le problème de la Guinée réside effectivement dans cette mobilisation des fonds, un point que nous avons évoqué depuis plusieurs mois en rapport avec le chronogramme de la transition. Après les dix étapes prévues pour cette transition, nous avons souligné la nécessité de moyens pour accompagner leur mise en œuvre. Si ces étapes ont commencé à être exécutées, mais que les moyens ne suivent pas, il devient difficile d’organiser les élections. Je suis donc très satisfait que la CEDEAO ait pris conscience de cet enjeu et qu’elle insiste aujourd’hui sur la mobilisation des fonds. »

Par ailleurs, Mohamed Lamine Soumah a expliqué pourquoi les élections ne peuvent pas se tenir à la date initialement prévue.

« Un glissement [du calendrier électoral] était inévitable, et tout le monde l’avait pressenti. Certes, la CEDEAO a pris ses responsabilités, mais il était clair pour chacun de nous que ce retard allait se produire. Nous avons, par exemple, le projet de nouvelle constitution, qui est encore en phase de vulgarisation et n’a pas encore été finalisé. Or, cette constitution est essentielle pour déterminer le cadre des prochaines élections. De plus, le fichier de recensement est en cours d’élaboration, mais il n’est pas encore achevé. Tous ces éléments montrent qu’il est prématuré de parler d’élections. Nous devons d’abord mettre en place ces programmes, qui ne pourront être réalisés dans un délai raisonnable sans une mobilisation adéquate des fonds. »

C’est ainsi que le porte-parole du FNDR a appelé à un engagement collectif pour garantir la réussite des différentes étapes de la transition.

 

 

Par Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com