Bousculade meurtrière à N’zérékoré : Le Forum des  Forces Sociales de Guinée exige la mise en place d’une commission d’enquête indépendante… (Communiqué)

Dans un communiqué dont copie est parvenue à la rédaction du lerenifleur224.com ce mercredi 4 décembre 2024, les Forces sociales de Guinée ont  exprimé leurs condoléances aux familles endeuillées et leur compassion envers les disparus, tout en soulignant les causes structurelles de ce drame. Selon elles, la banalisation de la vie humaine, l’instrumentalisation des jeunes à des fins partisanes et le mépris des engagements pris par les autorités de la transition sont des facteurs clés de cette tragédie.

 

Ce drame rappelle douloureusement celui du 28 septembre 2009, et les Forces sociales estiment que seule une solidarité nationale inébranlable et une justice équitable pourront rendre hommage aux victimes et empêcher de tels événements à l’avenir. Elles dénoncent par ailleurs l’attitude des autorités, accusées de dissimuler l’ampleur du bilan, avec un chiffre officiel de 56 morts jugé « suspect ».

Pour répondre à cette situation dramatique, les Forces sociales plaident pour :

La mise en place d’une commission d’enquête indépendante, appuyée par la communauté internationale, pour établir la vérité sur les circonstances du drame et identifier les responsabilités, y compris celles des autorités locales et centrales.

Une assistance psychosociale, sanitaire et financière aux victimes, en particulier aux plus vulnérables.

Une unité d’action nationale, impliquant ONG, organisations des droits de l’Homme et citoyens, pour se constituer partie civile et exiger justice.

Elles appellent également les Guinéens à observer une journée nationale de prières et de recueillement, le vendredi 6 décembre 2024, en mémoire des âmes innocentes disparues.

 

 

Le communiqué souligne les échecs répétés des autorités de la transition à tirer des leçons des précédentes tragédies, comme l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum en 2023, dont les enquêtes annoncées n’ont jamais abouti. Les Forces sociales appellent les organes de la transition à reconnaître leurs limites et à respecter le délai de 24 mois pour organiser le retour à l’ordre constitutionnel.

Face à ce drame, les Forces sociales de Guinée exhortent les forces politiques, sociales et professionnelles du pays à une unité d’action républicaine pour « sauver la patrie ». La mémoire des victimes, l’avenir de la nation et la justice pour tous sont en jeu.

 

 

Par Rama Fils,  pour lerenifleur224.com