Vulgarisation de l’avant-projet de NC : le parti d’Alpha Condé affiche son mécontentement 

De son assemblée générale du samedi 9 novembre 2024, le RPG Arc-en-ciel, ancien parti au pouvoir, a vivement dénoncé la campagne de vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution, lancée par le Conseil national de la Transition (CNT).

L’honorable Mohamed Lamine Kamissoko, figure de proue du parti, a exprimé son mécontentement face à cette démarche, qualifiée de prématurée et infondée.

« Pourquoi tout ce bruit autour d’un brouillon ? » a questionné Kamissoko, décrivant l’avant-projet comme un simple travail préliminaire sans statut définitif. Selon lui, un avant-projet ne devrait pas être célébré ni susciter un tel engouement, tant qu’il n’a pas pris une forme achevée. « Un avant-projet n’est pas un projet, c’est un brouillon », a-t-il martelé, estimant que seule une version finale mérite l’attention des forces vives de la nation.

Mohamed Lamine Kamissoko a également dénoncé ce qu’il considère comme une campagne de communication inutile autour d’un texte inachevé, assimilant cette démarche à « un baptême avant même la naissance de l’enfant ». Il a exprimé des doutes sur la légitimité de cette entreprise de la part du CNT, qu’il juge déconnecté des aspirations du peuple guinéen. « Cette démarche cache quelque chose de nuisible pour le peuple », a-t-il averti.

En plus de sa critique de la méthode employée par le CNT, Kamissoko a lancé un appel solennel pour un retour à l’ordre constitutionnel. Pour lui, le pouvoir appartient au peuple et ne doit pas être confisqué. « Le peuple doit reprendre son pouvoir, ce pouvoir est usurpé », a-t-il affirmé, exigeant que les autorités de transition respectent les engagements fixés, notamment la fin de la transition et le retour à la normalité constitutionnelle.

L’ancien député a par ailleurs évoqué la légitimité d’Alpha Condé, qu’il considère toujours comme le président élu par une large majorité des Guinéens. Selon Kamissoko, si les autorités actuelles ne respectent pas leurs engagements d’ici le 31 décembre, un retour immédiat à l’ordre constitutionnel s’imposera. Il a exhorté ses concitoyens à rester vigilants et déterminés pour récupérer leur souveraineté.

 

 

Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com