Lors de l’assemblée générale hebdomadaire de l’Union des Forces Républicaines (UFR), le responsable de la jeunesse a pris la parole pour analyser la situation sociopolitique actuelle de la Guinée. Le débat s’est concentré sur ce que le parti considère comme une « volonté de confiscation du pouvoir » par le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD).
Mouctar Kalissa, figure de proue au sein de l’UFR, a dénoncé ce qu’il décrit comme une pression exercée sur le chef de la junte, le Général Mamadi Doumbouya, pour rester au pouvoir contre son gré. Pour Kalissa, Doumbouya se trouve dans une position difficile, pris entre des conseillers intéressés et un contexte politique tendu. Il a fait un parallèle avec le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien chef du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD), qui en 2009 avait été détourné de ses intentions initiales par des extrémistes de son entourage.
« Le Général Doumbouya est pris entre le marteau et l’enclume, embobiné par des conseillers qui cherchent à le maintenir au pouvoir coûte que coûte, parfois même au détriment de sa propre volonté. C’est un piège qui a coûté cher au capitaine Dadis Camara, qui avait pourtant de bonnes intentions pour son pays. Aujourd’hui, c’est un avertissement pour le Général Doumbouya », a déclaré Kalissa.
Évoquant l’exemple de 2009, il a rappelé comment certains mouvements de soutien populaires comme « Dadis ou la mort » avaient poussé le capitaine Dadis Camara à un excès de confiance, provoquant finalement sa chute. « Ceux qui encouragent aujourd’hui des manifestations de soutien, ce sont des profiteurs, et lorsque la situation se dégradera, ce sera lui, le Général, qui en portera la responsabilité », a-t-il ajouté.
Face aux manœuvres de certains de ses proches et partisans, l’UFR exhorte le Général Doumbouya à prendre du recul et à s’inspirer des leçons du passé pour éviter les erreurs tragiques de ses prédécesseurs. Pour Kalissa et son parti, l’avenir de la Guinée ne doit pas se jouer dans les ambitions personnelles mais dans un engagement sincère vers une transition pacifique et démocratique.
Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com