Rapport du MATD : Dr Ibrahima Sacko dénonce la répression politique sous la junte de Mamadi Doumbouya

Dr Ibrahima Sacko, Président du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG), et figure de proue de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) ainsi que de l’Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC), a fermement pris position contre la junte militaire dirigée par Mamadi Doumbouya.

Dans une déclaration incisive, il accuse le régime militaire d’exercer une répression systématique, visant selon lui à museler l’opposition, réduire l’espace démocratique, et écarter toute critique potentielle, afin de s’assurer un maintien durable au pouvoir. Dr Sacko met en lumière plusieurs actions du gouvernement en place depuis le 5 septembre 2021. Il qualifie ces actions de « répressives, criminelles et arbitraires dénonçant notamment les fermetures de grands médias tels que Hadafo Médias, Djoma Médias et Fim Médias. Selon lui, cette mise au silence des voix médiatiques est une tentative directe d’entraver le droit à l’information et de contrôler le discours national. Il évoque également les disparitions inquiétantes d’activistes politiques, notamment Fonike Mengue et Bilo Bah, qui, selon Sacko, témoignent de l’intensité de la répression exercée contre les opposants au régime.

Par ailleurs, Dr Sacko déplore la mort de plusieurs hauts officiers, tels que le Général Sadiba, le Colonel Célestin et Dr Dioubate, qu’il considère comme des pertes significatives pour le pays. Ces décès soulèvent, pour lui, des questions sur la sécurité des militaires eux-mêmes et la stabilité interne au sein de l’armée.

Mais les critiques de Dr Sacko s’étendent également à la récente décision de la junte de dissoudre, suspendre, ou mettre sous observation les 211 partis politiques constitués en Guinée. Il accuse ce processus d’être une démarche « illégale et illégitime » visant à anéantir toute opposition politique. Derrière cette action, il voit une stratégie délibérée pour « affaiblir l’opposition et étouffer les voix critiques », dans l’objectif ultime de permettre au régime de Mamadi Doumbouya de se perpétuer « ad vitam aeternam » au pouvoir, comme il le déclare.

Le leader du CPUG appelle également le peuple guinéen, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, à se mobiliser pour exercer des pressions visant à restaurer la démocratie et l’État de droit. Il fixe la date du 31 décembre 2024 comme point de départ pour un « sursaut national » destiné à évincer la junte et à mettre fin à ce qu’il décrit comme une « dérive autoritaire mortifère ». Cette démarche souligne l’urgence perçue par Dr Sacko de se libérer du régime militaire qu’il accuse d’être responsable d’une oppression grandissante et d’un climat de terreur.

« Nous dénonçons fermement les actions répressives, criminelles et arbitraires perpétrées depuis le 5 septembre 2021 par la junte, dirigée par l’oppresseur dictateur Mamadi Doumbouya, qui bafoue allègrement avec impunité les principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit. Après la fermeture des Hadafo Médias, Djoma Médias, Fim Médias, les kidnapping et disparition de nos activistes politiques Fonike Menguè et Bilo Bah, les tortures et assassinats de nos Officiers Supérieurs dont le Général Sadiba, le Colonel Célestin et Dr Dioubaté; aujourd’hui, sous couvert de prétendues évaluations des formations politiques; la junte prend des mesures illégales et illégitimes pour dissoudre, suspendre et mettre sous observation les 211 partis politiques de notre pays légalement constitués. Ces actes visent clairement à affaiblir l’opposition, réduire l’espace démocratique et museler les voix critiques afin de se maintenir ad vitam aeternam au pouvoir par la violence. Nous disons haut et fort qu’aucun parti politique, formé légalement et dans le respect des lois de notre nation, ne peut être dissout, suspendu, ou soumis à des contraintes par une junte illégitime et autoritaire. » A dénoncé le Président du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG), et président de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) avant d’exhorter le locataire du Palais Mohamed V de respecter le délai de la transition

« Nous demandons à l’oppresseur dictateur Mamadi Doumbouya et à son gouvernement de transition de respecter les échéances fixées et de quitter le pouvoir d’ici le 31 décembre 2024. L’heure est venue pour un retour à l’ordre constitutionnel, garantissant l’inclusivité et la participation de tous les citoyens dans la gestion de notre pays. » Déclare-t-il

À l’heure où la Guinée traverse une période de bouleversements politiques, cette déclaration de Dr Sacko ajoute un élément de tension supplémentaire dans un pays où la situation politique reste précaire. Face à cette dénonciation, la réponse du gouvernement de Mamadi Doumbouya est très attendue par les observateurs nationaux et internationaux.

 

 

Dr Ibrahima SACKO, Président du parti Changement-Progrès- Unité pour la Guinée (CPUG), Président de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) et de la coalition Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC)

www.cpu-guinee.com

 

 

Rama Fils, pour lerenifleur224.com