Mamou :  des individus passent à tabac un médecin à l’hôpital régional

Un responsable sanitaire a été violemment passé à tabac par des individus en colère ce mardi 10 septembre 2024 à la morgue de l’hôpital régional de Mamou. Selon nos informations, tout est parti à cause d’un cercueil qu’on aurait cru appartenir à cette structure sanitaire. Il s’agit d’un cercueil contenant un corps en provenance de Conakry, qui a été admis à la morgue  nuit du lundi.

Dr Sékou Diallo, intérimaire du Directeur général de l’hôpital de Mamou, apporte des précisions.

<< C’est le corps d’une femme qui a subi un accident de la circulation, qui est venu de Conakry hier nuit. Les caisses qui sont dans les chambres froides au niveau de la morgue, ne peuvent pas contenir les cercueils fabriqués localement. Donc il s’agissait d’enlever le corps dans le cercueil pour le mettre dans la chambre froide. Un autre corps aussi a été admis la même nuit. Et le matin les uns voulant l’inhumation pendant la prière de 14 heures, ont pensé que le cercueil provenant de Conakry appartient à l’hôpital régional de Mamou. Ils l’ont pris à l’absence du responsable de la morgue et ils ont mis leur corps dedans. Ils ont transporté le corps à la mosquée en vue d’inhumation. Maintenant les propriétaires du cercueil sont venus aussi pour récupérer leur corps afin de le mettre dans le cercueil. Malheureusement, ils n’ont pas retrouvé le cercueil. Ils se sont plaints. Immédiatement nous nous sommes mis en mouvement, nous avons dépêché une ambulance. Et cela n’a pris pas assez de temps, le cercueil était déjà là. Mais des personnes mal  intentionnées ont violemment battu le responsable de la morgue. Présentement, il est en soin intensif mais son état est stable. Il a reçu des coups qui l’ont traumatisé au niveau de la figure, de la tête, il a eu un saignement au niveau du nez. C’est ce que nous regrettons de plus dans cet incident >>, a-t-il déploré.

Dans la foulée de cet incident, deux personnes impliquées dans cet incident dont un agent de sécurité, ont été arrêtées et mises à la disposition de la gendarmerie pour des fins d’enquêtes.

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