Procès du 28 Septembre 2009 : Quand un avocat de Dadis, porte de graves accusations sur l’ancien Président Alpha Condé
Les avocats du capitaine Moussa Dadis Camara ont poursuivi leurs plaidoiries ce mercredi 12 juin 2024 dans le procès des événements du 28 septembre 2009. Dans son oratoire, on sent un avocat déterminé à innocenter son client et ce, en se basant sur des explications depuis le séjour de ce dernier au Maroc lors de sa convalescence en passant par ce qu’il qualifie d’exil forcé au Burkina Faso.
Plus loin, Maître Jocamey Haba car c’est de lui il s’agit, n’a pas été tendre avec l’ancien locataire du Palais Sekhoutoureyah, le Pr Alpha Condé, qu’il accuse d’avoir choisi le jour, la date pendant laquelle les massacres ont eu lieu tout en pointant du doigt, la gestion du pouvoir de celui-ci.
« C’est d’ailleurs lui qui a choisi la date du 28 septembre. On a suivi un audio ici du président Sydia, ça été transcrit mais personne n’a démenti. Mais lui qui a choisi cette date, lui qui a crié haut et fort partout et lui-même a connu dans son régime combien de morts? Vous savez, la roue tourne ! Quelqu’un disait hier que les plus fort d’aujourd’hui, peuvent être les plus faibles demain! Qu’il vienne lui aussi en Guinée! », a demandé l’avocat avant de poursuivre :
« On a vu les premières listes qui ont été déposées. Et on a vu que cette liste a été modifiée, tronquée. Qui a posé un acte pendant ces 11 ans? Pourtant c’est lui qui a influencé parce qu’il ne voulait voir un adversaire politique, parce qu’il a pensé que le Président Dadis en venant dans l’arène politique adoubé par une bonne partie des guinéens, parce qu’il a pensé que le Président Dadis en recevant le président de l’UFDG Cellou Dalein Diallo, ils formeraient une coalition contre lui. Il fallait trouver un autre moyen. Sinon en dehors même du droit même si nous allions avec une simple logique, comment quelqu’un qui dit avoir été victime d’un événement tel que les événements du 28 septembre, n’a pu organiser pendant 11 ans le procès. Pourquoi ne l’a t-il pas fait? Parce qu’il savait qu’il ne pouvait pas regarder le Président Dadis dans les yeux, sachant qu’il n’a rien à avoir avec cela », a soutenu Maître Jocamey Haba.
Plusieurs autres dénonciations ont été faites par l’avocat y compris l’envoi à l’exil forcé du Président Dadis au Burkina Faso.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com