Comme à l’accoutumée, la célébration de la fête du travail en Guinée est marquée par un défilé des travailleurs venus de différents secteurs d’activités.
Vêtus des gilets de presse avec la bouche bâillonnée à l’aide d’un tissus rouge, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée accompagné de plusieurs journalistes a procédé à ce défilé. Une première pour la presse qui n’est pas sans raison d’après Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG.
« Le message clé à délivrer aujourd’hui, c’est de dire qu’à cause des brouillages des ondes des radios et le retrait de certaines télés des bouquets Canal +, nous nous retrouvons aujourd’hui avec plus de 500 emplois détruits dans les entreprises de presse à Conakry comme à l’intérieur du pays. Nous avons bandé nos bouches parce que les médias n’arrivent pas à parler. On nous a fermé la bouche », a-t-il fait savoir.
Face à ces nombreuses difficultés que traversent les hommes de médias, le secrétaire géréral du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée réclame.
« On demande aux autorités de libérer les médias, de libérer la presse, de libérer la démocratie. Parce que la démocratie s’exprime à travers les médias. C’est la première fois que les journalistes ont défilé sous la conduite du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée. Cette coïncidence historique est symbolique mais nous demandons une fois encore, la libération des médias>>, conclut le secrétaire général du SPPG.
Il faut noter que la fête du travail est une journée de lutte du mouvement ouvrier, instaurée en 1889 comme une journée annuelle de grève pour la réduction du temps de travail à une journée de huit heures.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com