Kagbelen/Dubréka : Un présumé trafiquant de 7 crocodiles mis aux arrêts !

Le vendredi 16 février 2024, une opération conjointe composée des agents de la gendarmerie territoriale de Dubréka, des agents conservateurs de la Brigade nationale en charge de la lutte contre la criminalité environnementale mais aussi des activistes de l’ONG Action Citoyenne pour la Protection de l’Environnement(ACPE) a conduit à l’arrestation en flagrant délit d’un présumé trafiquant d’espèces animales intégralement protégées.

 

Eugène Haba, puisqu’il s’agit de lui, est apprenti-tapissier de profession, domicilié dans le quartier Tôbôlon, relevant de la zone de Kagbélen, préfecture de Dubréka. Il a été pris ce jour vendredi 16 février 2024, en flagrant délit de détention et de commercialisation de 7 crocodiles, espèces animales intégralement protégées en Guinée et par les Conventions internationales. Ces faits sont prévus et punis par la loi L2018/004/AN du 20 juin 2018 portant code de protection de la faune sauvage et de règlementation de la chasse en Guinée et de ses textes d’application en ces articles 52, 56, 122, 165,166 et 168.
L’opération a été effective grâce à l’appui technique, logistique et financier du projet ALCRIF qui a d’ailleurs bénéficié d’un accompagnement du Programme Petites Initiatives(PPI) du Comité de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature(UICN).
Après son arrestation, le mis en cause a été conduit dans les locaux de la Brigade de recherches de la gendarmerie territoriale de Dubréka pour audition et ouverture d’enquête judiciaire à propos. Puisqu’au titre des informations à vérifier, les 7 crocodiles devraient être commercialisés à travers un réseau de chinois qui seraient à SODEFA, cela grâce à un certain Blaise Loua et de son grand frère qui serait malade à Coyah. Les mêmes sources indiquent que Blaise Loua et son grand frère, ont à plusieurs fois fait business avec ces chinois dans le cadre du trafic illégal d’espèces animales intégralement protégées, en l’occurrence les crocodiles.
Quant aux animaux saisis, ils ont été immédiatement conduits le même jour dans le Parc national du haut Niger(PNHN) de Faranah, pour être relaxés dans leur milieu naturel. Ceci, grâce au concours logistique du Fonds de l’environnement et du capital nature(FECAN), de la Brigade en Charge de la lutte contre la criminalité environnementale et de l’appui financier de l’ONG ACPE, pilotant le projet Appui à la Lutte contre la Criminalité Faunique(ALCRIF).

A rappeler que l’estimation des revenus tirés du trafic des espèces sauvages, la place au 4ème rang mondial des activités criminelles transnationales les plus lucratives, après le trafic de drogues, de contrefaçons et d’êtres humains.

 

 

 

Affaire à suivre….