Procès du 28 septembre : Un deuxième groupe de journalistes, formés sur les techniques de couverture d’un procès sensible
Plusieurs journalistes accrédités pour la couverture du procès des événements du 28 septembre, bénéficient de formation sur la couverture d’un procès sensible du 3 au 5 janvier 2024. L’initiative est du département de la Justice et des Droits de l’Homme à travers l’unité de gestion du projet d’appui à l’organisation du procès du 28 septembre, mise en œuvre par sa cellule de communication du procès qui a décidé de former ces hommes de médias sur trois thématiques à savoir : le fact-checking, la couverture d’un procès sensible puis le journaliste à l’usage des concepts juridiques.
Prenant la parole, le président de la cellule de communication est revenu sur l’objectif de la cellule qu’ il dirige en ce qui concerne le bon déroulement de ce procès.
« Notre objectif au niveau de la cellule de communication, c’est de faire des médias le déluge d’une nouvelle façon de traiter l’information. Parce que la couverture d’un procès comme celui du 28 septembre, appelle non seulement au professionnalisme, appelle à la responsabilité, appelle aussi au respect de l’éthique mais aussi à la déontologie. Cela signifie que les journalistes sont à l’avant-garde de la réussite de ce procès », a déclaré Abdoulaye Djibril Diallo.
Le Président de l’Unité de gestion et d’appui à l’organisation du procès du 28 septembre 2009, Saa Forêt Millimono, dans sa prise de parole est revenu sur les missions et les objectifs de cette structure, créée depuis le 5 juillet 2022 et financée par la Guinée et ses partenaires techniques et financiers pour le bon déroulement de ce procès.
Présidant cet atelier de formation, le ministre de la Justice et des Droit de l’Homme, Alphonse Charles Wright a salué cette initiative qui consiste à former les hommes de médias sur les concepts juridiques.
« Il faut d’abord remercier la cellule de communication du procès des événements du 28 septembre. Vous savez, la première réussite d’un procès dépend de sa couverture médiatique. Ce sont les médias qui sont suivis aujourd’hui dans nos différentes langues, mais aussi sur la base de la langue officielle, qui est le français. Mais sauf que les médias ne maîtrisent pas les concepts juridiques. Lorsqu’ils sont invités à couvrir un tel procès, il faut faire en sorte qu’ils soient outillés, pour éviter que les informations soient des informations qui ne sortent pas du cadre légal. Je crois qu’à l’issue de ça, les médias vont être outillés », a martelé le garde des sceaux.
Poursuivant, le ministre Alphonse Charles Wright, a appelé les journalistes à plus de responsabilité en ce qui concerne la couverture de ce procès tant suivi sur le plan national qu’international.
« Il faut que chaque acteur sache que chaque mot a sa place, chaque geste à ce procès peut avoir un impact à la fois positif et négatif. D’où beaucoup plus de responsabilité. Parce que l’objectif de ce procès, ce n’est pas contre une région, pas contre une ethnie, c’est pour pouvoir rendre justice, permettre aux accusés de se défendre, et aux victimes d’avoir la réparation. Et dans tout ça, renforcer la paix, l’unité, la réconciliation entre tous les guinéens, surtout la justice, que nous avons tant clamé, pour toutes les personnes qui ont perdu la vie. Donc il ne faut pas en rajouter, il faut apaiser, il faut faire en sorte que chaque propos n’ait pas un impact négatif sur le vivre ensemble. C’est pourquoi je félicite tous les acteurs de la presse, y compris la presse privée. Parce qu’il faut reconnaître que vous avez révolutionné », a-t-il conclu.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com