Crise de carburant à Conakry : malgré l’allégement des mesures, les conducteurs demandent encore plus
La catastrophe survenue au dépôt général des hydraucarbures dans la nuit du dimanche à lundi 18 décembre 2023 dans la commune de Kaloum, continue d’avoir des répercussions sur la population guinéenne. Ce, bien que le gouvernement ait pris dans la nuit du mardi 19 décembre dernier, des mesures d’allégement notamment, la fourniture du gasoil à la pompe dès ce mercredi 20 décembre sur toute l’étendue du territoire national.
Une décision qui ne fait pas le bonheur de certains citoyens, rencontrés par l’un des reporters de votre quotidien électronique en ligne, lerenifleur224com au quartier Koloma, commune de Ratoma sur la ligne Demoudoula-koloma.
Cependant, Mamadou Lamarana Bah, syndicat sur la même ligne, rassure tout de même que le prix du transport ne connaîtra pas d’augmentation avant d’interpeller les autorités.
<< Depuis que l’incident ait survenu dans la nuit du dimanche chose qui nous attriste d’ailleurs, personne n’a daigné augmenter le transport sur la ligne demoudoula Koloma. On ne peut voir nos frères guinéens souffrir de l’autre côté à Kaloum et nous, on s’hasarde à augmenter le prix du transport pour quelque raison que ce soit.
Certes, il n’y a pas de carburant mais on fait avec les moyens de bords. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de revoir ce côté pour ne pas empirer la situation. Vous savez que les engins qui consomment de l’essence sont plus nombreux que ceux qui fonctionnent avec le gasoil. Donc de libérer aussi les pompes à essence même s’il faut accompagner par des mesures>>, a-t-il sollicité.
Alhassane Diallo aborde dans le même sens avant de fustiger le comportement des marchands ambulants, qui fixent les prix selon les humeurs.
<< C’est une très mauvaise attitude pour ceux qui se comportent de cette façon. Personne n’a souhaité que cela arrive et c’est une crise qui va passer dans quelques temps, donc profiter de ça pour s’enrichir sur le dos de cette pauvre population, je me dis ce n’est pas bien.
Personnellement le transport reste le même puisque depuis le dimanche j’avais le réservoir de ma moto plein donc je roule quand ça finit et que les choses ne rentrent en ordre, rassurez-vous que je vais garer ma moto. Même si par ailleurs, j’ai une famille à nourrir mais je ne peux en aucun profiter du malheur des gens pour m’enrichir.
Bon nous souhaitons ardemment quand même qu’elles (autorités) mettent des mesures en place pour rétablir la situation, sinon les conséquences seront de trop>>, a-t-il prévenu
Abdoulaye Diallo, quant à lui, rassure ne pas travailler depuis lundi. C’est pourquoi, il lance une invite aux autorités.
<< Depuis le lundi nous sommes là sans travail. Comme vous pouvez le constater, nous sommes tous assis et personne n’a travaillé puisqu’on trouve pas le carburant. Certes, ça été dit mais moi j’en ai pas trouvé, j’ai été ce matin voir comment trouver pour reprendre le travail malheureusement, l’effort a été vain.
On ne peut pas continuer dans cette situation alors aux autorités de penser à la pauvre population>> a-t-il couper court.
Ahmed Djogo Diallo pour lereniffleur224.com