Média : Le Bureau exécutif du SPPG réconforte les blessés de la marche à travers une visite de solidarité à leurs domiciles
Une forte délégation du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) s’est rendue ce lundi 23 octobre 2023 au chevet des journalistes blessés et violentés par les forces de défense et de sécurité lors de la marche ‘’l’assaut de la dignité’’ le 16 octobre dernier dans les rues de Kaloum.
L’objectif pour Sékou Jamal Pendessa et sa délégation était de venir s’enquérir de l’état de santé de ces confrères, mais aussi réitérer le soutien du syndicat face à la cause commune qui est la liberté de la presse dans toutes ses formes. Cette visite a commencé au domicile de la journaliste de Hadafo médias, Mariame Sall situé au quartier Sangoyah 2ème porte dans la commune de Matoto. Blessée au cou, cette journaliste suit sa convalescence dans son lit. Mais elle se dit réconfortée par cette visite du bureau syndical des journalistes
« Je suis réconforté à plus d’un titre. Ils m’ont prouvé que nous sommes ensemble malgré tout ce qui s’est passé je suis vraiment contente, vous même vous avez vu je parle difficilement j’ai très mal. La lutte continue quel qu’en soit nous sommes déterminés à plus d’un titre, nous ne sommes pas des bandits nous sommes des journalistes nous sommes dans l’exercice de notre métier donc nous sommes déterminés quel que soit le problème on va relever le défi. » a déclare-t-elle
La deuxième étape de cette visite était à la rédaction de Cavi-media située à Yimbaya dans la commune de Matoto, Mariame Bhoye Barry qui a été touchée par une bombe lacrymogène au bras se remet lentement de sa blessure. Les images qu’elle avait prises lors de son interpellation par les FDS pendant la manifestation, ont fait le tour des réseaux sociaux et dans les médias. Sa bravoure et son courage ont été salués par le SPPG. Interrogée, par quelques médias présents, elle se dit déterminée à poursuivre le combat
« Je suis très ravi de cette marque de soutien du SPPG qui a été là pour nous depuis le début, on le remercie du fond du cœur. Le combat continuer et cela ne va pas nous décourager » a-t-elle réitéré
Le domicile d’Ibrahima Foula Mory Bah situé au quartier Makia Touré dans la commune de Matam a constitué la dernière étape du trajet du bureau exécutif du SPPG. Ce journaliste dont le cou a subi un dommage du fait de la brutalité dont il a été l’objet par les forces de l’ordre, lui ainsi que sa famille ont été ravis du déplacement du syndicat et surtout de la marque de sympathie dont ils ont fait preuve vis-à-vis de ce confrère blessé.
« Aujourd’hui j’ai compris que je suis dans une famille et je suis très réconforté de la visite du SPPG. Je remercie tout le monde. J’ai été battu avec mes confrères dans un combat et ce combat C’est pour toute la Guinée, c’est pour la liberté de la presse. Ce n’est pas parce que j’ai été battu aujourd’hui que je vais baisser les bras. Je suis de cœur avec le syndicat, Dieu merci il y’a eu de perte en vie humaine ce jour mais ce qui reste claire le combat continu ». A dit Ibrahima foula Mory Bah
Pour sa part, le secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a décliné l’objectif de cette visite en guise de solidarité, mais également annoncé que la lutte pour la libération totale du site Guinéematin.com est loin d’être finie
« Vous avez avec moi ce matin une très forte délégation du SPPG, la délégation du bureau exécutif national. Après les événements du 16 octobre nous avons tenu une réunion ce week-end, c’était la toute première réunion d’après marche et on a planifié la suite du combat mais on ne peut pas se permettre de lancer la suite sans pour autant venir rencontrer ces blessés. C’est vrai qu’on parlait au téléphone à tout moment mais il fallait venir les voir s’assurer davantage de leur état de santé et surtout les remonter le moral parce que ça compte beaucoup en terme de lutte syndical la pluie grande défaite qu’un syndicaliste puisse subir c’est la défaite morale et nous nous refusons malgré cette barbarie parce que c’est le but recherché on dit il faut aller les mater pour les décourager les casser le moral complètement. Nous étions aussi venus le dire à ces champions de la lutte pour la liberté de la presse qu’ils sont blessés mais on leur dit moralement qu’il ne faut pas céder. Ceux qui pensent qu’ils les ont découragées dès qu’on va lancer l’assaut de la dignité acte 2, ils seront encore là. » a fait savoir Sékou Jamal Pendessa.
Ces blessés de la marche pacifique ont reçu chacun des mains du bureau exécutif du SPPG une enveloppe symbolique et un T-shirt qu’ils devraient d’ailleurs avoir le jour de la manifestation qui a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com