02 octobre 1958
La Guinée, notre plus grand bien commun.

A l’occasion de la célébration du 65ème anniversaire de notre accession à la souveraineté nationale, je voudrais exprimer mes hommages à tous les devanciers et pionniers de la lutte pour l’indépendance de notre pays.


Aussi, voudrais-je exprimer ma solidarité à tous les compatriotes blessés dans leur chair sur le chemin de notre histoire commune, toujours à la recherche d’une vie plus harmonieuse et d’un establishment plus adapté à notre société.

Des hommes et des femmes, le peuple tout entier ont célébré le 02 octobre 1958, la proclamation de notre indépendance après un vote historique le 28 septembre 1958, montrant ainsi la voie aux autres nations africaines.

Le 02 octobre revêt une double signification : d’abord le rappel de l’engagement et de la bravoure du guinéen surtout, la capacité à se mettre ensemble lorsqu’il s’agit de casser les barrières communautaires et à s’unir pour l’intérêt collectif. C’est ainsi que des partis politiques idéologiquement opposés, le PDG-RDA, BAG et le PRA ainsi que l’ensemble des composantes socioprofessionnelles ont agi comme un seul homme et parlé d’une même voix. Ce fait hautement historique nous enseigne que l’unité nationale en Guinée est bien possible, chose qui reste en tout état de cause un défi actuel.

L’autre signification c’est une interrogation légitime à savoir : la souveraineté acquise a-t-elle conduit notre nation vers le progrès social et le développement économique ? Cette question reste posée.

Pour ce 65ème anniversaire qui coïncide avec une nouvelle transition dans notre pays, nous devrions consacrer ce moment à la méditation afin de trouver les voies et moyens pour prendre définitivement le chemin de la construction d’une véritable unité nationale et du développement économique de notre pays.

L’occasion doit être mise à profit pour prendre conscience de notre incomplétude sur le parcours, faire le rassemblement et construire un consensus sans compromission pour l’intérêt exclusif du peuple Guinéen.

65 ans sont certes suffisants pour réaliser des progrès importants sur le plan économique, mais insignifiants dans la vie d’un peuple. L’espoir reste donc permis pour une Guinée unie et prospère dans une solidarité retrouvée.

Je formule enfin mes vœux d’une Guinée qui trouve la bonne inspiration et le bon casting pour profiter des avantages naturels exceptionnels qui lui sont gracieusement offerts.

Souveraineté assumée certes, réaliser l’unité nationale et la prospérité économique, voilà ce qui donne du sens à notre engagement pour la république.

Bonne fête de l’indépendance à tous et à toute.

Vive le République
Vive la Guinée
Que Dieu bénisse la Guinée, amen !