Décès de Sow Bailo : C’est la Guinée et l’Afrique culturelle qui perd ce grand homme de la culture (Thierno Mamadou Mazou Diallo)
L’annonce de la disparition du célèbre artiste, humoriste et comédien Sow Bailo a sonné ce samedi comme un coup de tonnerre sur la culture guinéenne. Les réactions ont fusé de partout depuis l’annonce du décès de celui qui a fait 60 ans de carrière dans le milieu culturel. L’artiste comédien est décédé dans la nuit du vendredi à samedi 9 septembre 2023 selon un membre de sa famille que notre rédaction a joint dans la matinée de ce samedi.
Parmi ces nombreuses réactions figure celle de Thierno Mamadou Mazou Diallo, président du Collectif des artistes émérites du Fouta. Pour lui, la disparition de ce grand artiste laisse un grand vide dans la culture guinéenne
« Vous n’êtes pas sans savoir que le grand Sow Baïlo est l’un des tout premiers pionniers dans la comédie Guinéenne, ingénieur métrologue de sa formation, pédagogue il a et même enseignant, formateur. C’est un Monsieur qui avait le sens de l’amour et de partage qui aime aussi transmettre ses connaissances au niveau de la jeune génération. Je suis très ému, très touché par cette disparition. C’est la Guinée et l’Afrique culturelle qui perd ce grand homme de la culture qui depuis les premières heures de l’indépendance s’est battu corps et âme pour porter le flambeau de la Guinée sur l’échiquier national et international. Monsieur Sow Baïlo est parti, il nous a laissé sur le terrain et je vous dis que la Guinée a perdu un grand homme de la culture. ” a témoigné vice-président de l’Union des Artistes et Missions de Guinée avant de passer son message à la nouvelle génération
« Si j’ai un message pour la nouvelle génération qui parmi eux il y a des gens qui se battent beaucoup, mais je voudrais encore lancer un appel à leur niveau d’aller à l’école de Sow Baïlo d’être humble, créatif, imaginatif mais d’être vraiment des portes fanion de la culture nationale rester dans notre culture aller dans la modernisation. Parce qu’au socle des civilisations universelles, chacun vient avec son identité. La mondialisation ne veut pas dire la dénaturalisation donc il faut qu’on reste guinéen et qu’on développe notre culture pour qu’elle soit vendable au niveau international. ” a-t-il conseillé.
A noter que Sowa Bailo a répondu à l’appel du Très Haut à 9h00 des suites de maladie à l’hôpital de l’amitié Sino-Guinéen. Il a été un transfuge du Kolima Jazz de Labé et était ingénieur météorologue. Pour l’heure, aucun programme n’a été établi par la famille (14h 50 mn) pour les obsèques du grand humoriste guinéen.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com