Sit-in annoncé de l’AMG :Des propos, dire qu’on va faire des sit-in, ça ne veut rien dire, pour moi l’institution judiciaire dépasse la personne du ministre Charles Wright…
Le feuilleton Charles Wright et certains magistrats qui comptent battre le pavé le 7 septembre et le 12 dans les rues de Kaloum pour disent-ils protester contre la suspension de deux de leurs est loin de connaître son épilogue. Dès sa descente d’avion ce dimanche 03 septembre 2023 à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré en provenance de Kinshasa où il a assisté à la 55ème conférence des ministres de la justice de L’OHADA, Alphonse Charles Wright semble déterminer à aller jusqu’au bout dans ce bras de fer qui l’oppose avec le président de l’association des Magistrats de Guinée (AMG) Mohamed Diawara et ses acolytes.
Pour le garde des sceaux qui avait été interrogé par quelques journalistes présents à la sortie de l’aéroport, on ne peut pas appeler ce débrayage de quelques magistrats de grève arguant que quand on parle de grève, cela suppose le respect d’un certain nombre de conditions. Estimant que c’est un simple débrayage que certains entendent organiser en violation de tout ce qui est obligations déontologiques que commandent le statut de magistrats.
<< Vous savez quand vous voulez exercer un droit en prônant le respect de la légalité vous devrez évitez de tomber dans l’illégalité. Dans tous les pays du monde quand une association professionnelle quelconque veut aller en grève, la loi impose forcément le respect d’un certain nombre de procédure. Mais en l’espèce je ne parle pas de grève, je parle d’un acte de sabotage. C’est clair.>> A réagi le garde des sceaux et de poursuivre en ces termes
<< Les questions institutionnelles se régleront de manière institutionnelles. Dans les jours à venir nous prendrons la décision qui s’impose. Les magistrats qui ont compris de leur responsabilité professionnelle savent une chose, on ne peut pas priver les citoyens de leurs droits d’accès à la justice quelle que soit votre colère, quelle que soit votre désaccord, vous ne pouvez pas. Ce pourquoi vous avez prêté serment, priver les citoyens d’accéder à la justice. Partir jusqu’à appeler chaque magistrats pour leur demander : Est-ce que vous êtes en fonction ? Vous ne devrez pas aller. Cette forme d’harcèlement va cesser, c’est clair. Les magistrats qui ont compris, la responsabilité professionnelle du magistrat est personnelle. Lorsqu’on veut aller en grève, on informe quand-même une autorité pour dire que je veux aller en grève. Quand on veut aller en grève on peut quand-même donner un préavis de grève. Quand on veut aller en grève on a quand-même un certain nombre de revendication qu’on pose en amont. Mais si on laisse tout ça sachant bien qu’on est magistrat pour dire fermer les Cours et tribunaux, on prendra des dispositions sur le plan institutionnel, c’est clair.>> a averti le ministre de la justice. Le patron de la refondation judiciaire annonce par ailleurs que l’inspection des services judiciaires lui fera un rapport détaillé demain lundi 4 septembre afin d’identifier ceux-là qui ont suivis ou pas le mot d’ordre de débrayage lancé par Diawara et son clan
<< Tous les magistrats qui n’ont pas pu faire des vacations en bonne et due forme et selon le calendrier qui a été établi, j’ai déjà confié le travail à l’inspection des services judiciaires. Demain on fera le compte-rendu de ça, je prendrai la mesure qui s’impose. Tous les magistrats qui ont compris qu’ils sont magistrats, qu’ils ont des obligations éthiques et déontologiques continuent à servir, nous n’avons aucun problème contre qui que ce soit. Lorsque vous n’êtes pas d’accord sur la décision du ministre de la justice, vous avez deux voies en tant que magistrats. Vous pouvez attaquer la décision devant la Cour Suprême, ou tout simplement allez vous défendre devant le Conseil Supérieur de la Magistrature mais quand vous dites non, on s’en fiche de ces voies de recours normales en la matière, on veut aller en affront vis-à-vis de l’autorité, l’État c’est l’ordre et la discipline. On prendra la mesure qui s’impose (…) Des propos, dire qu’on va faire des sit-in, ça ça ne veut rien dire, pour moi l’institution judiciaire dépasse la personne du ministre Charles Wright, c’est une question institutionnelle, ça se réglera de manière institutionnelle. Nous n’avons jamais fermé les portes du département de la justice.>> Précise-t-il.
Le renifleur