Charles Wright à l’Association des Magistrats de Guinée : « Quand un avocat veut se défendre ou un citoyen, il prend l’alinéa qui l’arrange »

Le bras de fer entre le ministre de la justice et des droits de l’homme, et l’association des magistrats de Guinée, est loin de connaître son épilogue. Dans un récent communiqué publié par l’Association des Magistrats de Guinée, l’AMG accuse le garde des sceaux, d’immixtion dans les dossiers judiciaires. Des allégations que réfute, le ministre de la justice avec la dernière énergie.

Interrogé ce lundi 21 août 2023 dans l’émission Mirador de Fim FM, Alphonse Charles Wright a décidé d’éclairer la lanterne de l’opinion publique, sur le fondement de sa décision, suspendant certains magistrats liés au dossier Asmaou Diallo.

D’ailleurs pour le garde des sceaux, le récent communiqué de l’AMG invitant les magistrats, à suspendre leurs activités dans les cours et tribunaux du pays, est fait sur la base d’une communication mensongère et de haine.

« Dès qu’un acte du magistrat est susceptible d’entraîner une procédure disciplinaire, c’est le fondement de l’article 38. Quand il y a eu la désinformation, l’intoxication qu’on a eu à faire dans le premier communiqué, je me suis dit, que celui qui a signé le communiqué, est-ce qu’il n’est pas poursuivi pour insuffisance professionnelle ? Est-ce qu’il maîtrise en tant que magistrat, la loi en la matière ? Il dit ceci plus loin, que le ministre de la justice, s’intègre dans les procédures judiciaires. Vous savez, quand vous dites ça devant l’opinion nationale et internationale, ça envoie des inquiétudes, parce que, on ne peut pas dire boussole et qu’on apprenne que le ministre s’immisce dans les affaires judiciaires, c’est très grave, sous la base des informations mensongères, de haine et de passion purement et simplement. Il dit ceci dans son premier communiqué, que le ministre de la justice s’est substitué des procureurs de la République, que se sont eux sur le fondement de l’article 8 du code de procédure pénal, qui doivent prendre la parole, pas le ministre. Est-ce qu’il a bien appris ce qu’il a écrit dans le communiqué, il n’a pas bien appris, il a besoin d’un renforcement de capacité, je parle du signataire du communiqué. » A-t-il souligné.

 Poursuivant son intervention, le ministre de la justice pense qu’il y a une méthode que beaucoup ignore

« Quand un avocat veut se défendre ou un citoyen, il regarde dans la disposition, il prend l’alinéa qui l’arrange. Alors qu’il faut lire le texte de manière in extenso pour connaître le principe et l’exception. Acceptez très respectueusement au nom du respect que j’ai pour vous, de me faire la lecture de l’article 8, erronément expliqué par le communiqué pour vous montrer jusqu’où, les gens n’ont pas le niveau de ce qu’ils avancent. » Demande Alphonse Charles Wright, ministre de la justice et des droits de l’homme.

Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com