Très en colère, plus d’une centaine de femmes ont pris d’assaut le siège du parti de l’Unité et du Progrès ce samedi 19 août 2023, pour réclamer l’organisation du congrès de leur parti dans un bref délai.
L’objectif de cette démarche, consiste à remplacer Fodé Bangoura à la tête du parti, dont le mandat aurait dépassé il y a quelques années.
Interrogées, ces femmes rassurent qu’elles ne vont pas reculer tant que leurs revendications ne seront pas prises en compte.
« Nous sommes parties au siège, nous les femmes, pour aller tenir notre réunion pour voir ce qu’il faut faire. Mais dès qu’on n’est arrivé, brusquement on a vu des jeunes qui étaient drogué en train d’insulter, qu’on ne peut pas rentrer au siège. Mais nous, on a dit pourquoi on ne peut pas rentré au siège et pourtant ici c’est pour tout le monde? Mais ils n’ont pas accepté, les jeunes avaient des trucs, il y a eu même trois blessées parmi nous, celles-ci sont à l’hôpital actuellement. Ils nous a insulté n’importe comment donc vraiment, nous sommes inquiètes. » Déplore Mariame Diallo, porte parole des femmes.
Après s’être mises à la porte du siège du parti, ces femmes ont rallié les domiciles de quelques anciens ministres du feu général Lansana Conté.
« On reproche beaucoup à Fodé Bangoura, car il ne veut pas nous rencontrer, nous entendre sur notre préoccupation.» regrette cette militante.
Selon ces femmes, Fodé Bangoura le président du PUP, aurait passé 8 ans 3 mois à la tête du parti, sans organiser un congrès. Ce qui est contraire à leur règlement intérieur.
Pour la porte parole des femmes, vue que le PUP est presque absent de la sphère politique guinéenne, elle et ses camarades souhaitent qu’il ait un changement à la présidence du parti.
« Pourquoi Fodé Bangoura ne veut pas aller au congrès? Pour quelles raisons ? Mais c’est jusqu’à notre mort, on va tous mourir, mais nous irons jusqu’au bout pour qu’il quitte ou on lui donne ce qu’il veut ». Menace Mariame Diallo, porte parole des femmes du PUP.
Au moment où notre équipe quittait les lieux, le siège du parti était fermé à Cadenas, afin d’empêcher ces femmes d’accéder à la cour. Tout de même, elles promettent de se remobiliser pour se faire entendre.
Fatoumata Condé, pour lerenifleur224.com