Pourquoi le président de l’UFR est-il toujours en exil ? Fodé Baldé, responsable de la cellule de communication du parti répond

En exil depuis plus d’une année, le retour des acteurs politiques notamment Sydia Touré, reste incertain. D’aucuns pensent que c’est une manière pour lui, d’éviter de faire face à la justice. Une thèse que dément le responsable de la cellule de communication du parti, Union des Forces Républicaines.

A la faveur d’une interview accordée à notre rédaction ce mercredi 16 août 2023, Fodé Baldé a fait savoir que si Sydia Touré est toujours en exil, c’est parce que l’environnement sociopolitique du pays, ne lui est pas favorable.

« Nous avons constaté que sa résidence a été spoliée et les conditions dans lesquelles cela a été fait, nous a amené à dire attention, il n’est pas dans une situation qui puisse assurer sa sécurité. Vu cela, il a d’abord demandé à quitter le pays parce qu’il a subi une injustice. Sa famille qui se trouve en Côte d’Ivoire, a exprimé le désir de le voir à l’effet de lui apporter un soutien moral. Mais fort malheureusement, sa sortie du pays a été très mouvementée, voire même impossible. Il a fallu des mains et des pieds pour que nous puissions arriver à faciliter sa sortie. Depuis cela, nous avons estimé qu’il serait mieux qu’il reste de ce côté jusqu’à ce que nous puissions observer plus de visibilité de la transition avant qu’il ne vienne. » A-t-il fait savoir.

Poursuivant, Fodé Baldé a laissé entendre que le président de l’UFR n’a été impliqué dans aucune affaire de malversation financière au cours de sa gestion dans ce pays.

« C’est parce que les autorités ont fouillé et n’ont trouvé aucune malversation financière, qu’elles veulent lui accoler un faux dossier relatif à sa résidence. Alors que tout le monde connaît, les conditions dans lesquelles il a acquis ce terrain sur lequel il a bâti sa maison. Nous sommes tranquilles. Ceux qui ont des choses à se reprocher, se connaissent. On se connaît suffisamment dans ce pays » ajoute le chargé de communication de l’UFR, avant d’inviter le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya à honorer son discours du 5 septembre 2021.

« Si cette transition réussie, ça aura beaucoup de parrains. Et si ça échoue, il assumera seul la responsabilité devant l’histoire. Aujourd’hui, les gens proches de Dadis, disent que c’est lui qui aurait fait ceci et cela. Comme pour dire que si ça se passe mal, l’unique responsable sera le chef. On a cru à un homme et à un discours. Nous lui demandons de se réécouter et de réévaluer sa marche vis-à-vis de ce qu’il a dit le 5 septembre 2021. Il constatera de lui-même qu’il n’est pas en train d’emprunter le bon chemin. Il faudrait qu’il revienne à la raison et la meilleure façon, c’est d’ouvrir le cadre de dialogue pour que chacun puisse apporter sa contribution à la construction d’un Etat de droit et démocratique. » conclut Fodé Baldé.

À rappeler qu’ils sont nombreux ces acteurs sociopolitiques vivant en exil, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir.

Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com