Soutien de la Guinée et celui du Mali et Burkina Faso en faveur du Niger : le secrétaire exécutif du CNOSCG réagit

Suite au putsch perpétré au Niger par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), les messages de soutien ne tarissent pas de la part des trois Etats ouest-africains en transition notamment la Guinée. Des soutiens contre les mesures de sanctions préconisées par la CEDEAO qui ne laissent pas de marbre la société civile guinéenne.

Selon Gabriel Haba, secrétaire exécutif du Conseil National des Organisations de la société civile, cette union des pays en transition est due à l’indifférence de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, face à l’affaiblissement de la démocratie en Afrique de l’Ouest.

« C’est désolant de voir des Etats africains tenir des discours caustiques de manières à ne pas honorer le combat que nos devanciers ont mené mais malheureusement il le faut parce que nous sommes dans un système de rapport de force. Ce qui est en train de disloquer les relations entre ces États. Une Chose que nous acteurs de la société civile ne souhaitons pas. C’est lorsque la démocratie échoue qu’on parle de coup d’Etat. Alors tous ceux qui ont contribué à l’affaiblissement de la démocratie, doivent assumer leur responsabilité. La CEDEAO a contribué à l’affaiblissement de la démocratie. Il y a des chefs d’Etats aujourd’ hui qui bâillonnent leurs peuples sous l’œil impuissant de la CEDEAO donc devraient assumer quand ça dérape. » À t-il fustigé.

Cette recrudescence des coups d’Etats en Afrique de l’ouest pourrait à coup sûr entraîner la dislocation de la CEDEAO, estime le secrétaire exécutif du CNOSCG.

«Le nombre de coups d’État continue à gonfler le nombre d’État en transition et chaque fois qu’un pays est en transition, indirectement il ne prend plus part au sommet de la CEDEAO. Aucun de ces pays ne prend part au sommet de la CEDEAO et cela entraîne sa dislocation. »

À la question de savoir si la Guinée risquerait d’éventuelles sanctions avec ce soutien en faveur du Niger, Gabriel Haba répond

« Au moment où on parle, la Guinée est sous sanction de la CEDEAO. Il n’ya plus une sanction que la CEDEAO pourrait prendre contre la Guinée, qu’elle n’a pas encore prise. Peut-être que par la folie de grandeur, elle peut estimer faire des interventions militaires mais elle ne peut pas car la Guinée est un État souverain et il y a des limites dans les sanctions. Actuellement, même les partenaires qui doivent suivre les mots d’ordre de la CEDEAO pour sanctionner le pays, n’acceptent plus de suivre ses directives parce que la CEDEAO n’assume pas ces responsabilités »

À noter que le CNRD n’a pas manqué de préciser que les sanctions prises et les menaces proférées lors du sommet du 30 juillet dernier n’engagent nullement la République de Guinée.

Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com