Le procès dans l’affaire de l’orphelinat Hakuna matata a connu son épilogue ce mardi 25 juillet 2023 au tribunal de première instance de Mafanco. La juge Bamba Kallo a déclaré Nero Lancinet Camara non coupable des faits de viol et l’a renvoyé des fins de la poursuite au profit du doute. Une décision peu appréciée par le ministère public et la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata, qui comptent interjeter appel les jours à venir.
Après plusieurs mois de débats, Nero Lancinet Camara connait désormais son sort dans cette affaire de viol présumé et de harcèlement. En dépit de son acquittement vis-à-vis des faits de viol au profit du doute, le tribunal l’a tout de même condamné à deux 2 ans d’emprisonnement dont 8 mois assorti de sursis et au paiement d’une amande de 2 millions de GNF et sur l’action civile, il devra payer 100 millions de GNF aux victimes. Face à cette décision les conseils du prévenu sont partagés entre joie et insatisfaction.
« C’est le verre à moitié plein mais pour le moment nous sommes satisfaits parce que notre client a été reconnu non coupable pour viol. Pour les faits de harcèlement sexuel, ils n’ont apporté aucune preuve. Si on exerce le recours, il sera facile de faire réexaminer cela devant la cour d’appel surtout devant une composition collégiale. L’avantage aussi c’est que la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata a été purement et simplement écartée de ce dossier. Ce sont seulement les noms des jeunes filles qui ont été mentionnés. Notre client sera bientôt libéré et c’est là que nous allons échanger pour interjeter appel. » a espéré Me Sidiki Bérété
À noter que cette décision du tribunal est désapprouvée par le ministère public, qui a décidé d’interjeter appel. Il en est de même pour la fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata. Laurence Rouyer s’attendait à une peine plus sévère.
« Je suis extrêmement déçu, je m’attendais quand même à une condamnation plus sévère par rapport à ce que monsieur Camara a commis vis-à-vis de mes filles parce que là il n’y a aucune reconnaissance. Je sais ce qu’elles ont pu subir et ça me fend le cœur. Ont décidé de faire appel parce qu’on trouve que la peine est trop petite et même les indemnités qu’ils ont citées. Pour nous, le principal, ce n’est pas l’argent. Ce que nous voulons c’est qu’il y ait une condamnation plus ferme pour qu’au moins il y ait une réparation sur les filles. Là c’est comme si elles n’ont pas été victimes et c’est désolant. » Dit-elle
Après avoir passé plus d’une année en détention, Nero Lancinet Camara sera donc libéré le 31 juillet prochain.
Nagnouma Sanoh, pour lerenifleur224.com