Coléah-Lanséboungny : Plusieurs familles déguerpie d’une cité par l’Etat, le non-respect des conditions de délogement dénoncés par les occupants

Les autorités de la transition continuent les opérations de récupération des domaines du patrimoine bâti public. Ce lundi, une équipe de la direction du patrimoine bâti public était dans la cité des ingénieurs de Coléah Lanséboungni. Elles sont toutes sommées de quitter le lieu avant le 30 Septembre prochain.

Hadja Laouratou Bah, enseignante à la retraite, vit dans cette cité depuis 44 ans. Aujourd’hui, c’est avec tristesse qu’elle quitte ces lieux après avoir passé la moitié de sa vie dans un appartement de trois pièces

« Le 21 et 22 juin, nous avons été convoqués comme quoi, nous devons libérer les lieux. Nous nous sommes réunis et avions fait une correspondance comme quoi, s’ils devaient bailler ou revendre, nous étions prêts à racheter. Mais ils n’ont pas accepté et le 21 juin, ils nous ont convoqués pour nous dire qu’ils nous remettront un petit montant pour que vous soyez libérés fin juin. Mais on leur a dit qu’il y a une loi qui protège les gens de juin à septembre » dit-elle

Cette enseignante à la retraite abonde dans le même sens que son prédécesseur

« ils sont venus nous tendre un papier pour nous tendre un papier et nous dire de libérer d’ici 30 jours sans délai et sans préavis. On a accepté et le lendemain, on a commencé à emballer nos bagages. Aujourd’hui, on ne sait pas où aller alors que les huissiers nous avaient dit qu’on pouvait rester jusqu’au 30 septembre d’après la note circulaire de Charles Wright que j’ai même dans mon téléphone. La nuit, je n’ai pas dormi. Très tôt le matin, un gendarme est venu avec un monsieur du patrimoine bâti. Quand ils m’ont vu, ils m’ont demandé si j’étais encore là ? j’ai dit non, pour le moment, je ne sais pas où aller. » se confie-t-elle avec tristesse.

Ces déguerpis en larmes invitent les autorités de la transition à revoir leur procédure pour éviter de telle situation aux pauvres citoyens qui ont surtout servit la nation a un moment donné de l’histoire.

Sory B. Bah, pour lerenifleur224.com