Accusé par les responsables du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) pour des faits de dénonciation calomnieuse, injure publique, violence, voie de fait et abus d’autorité, le Tribunal de Première Instance de Dixinn délocalisé dans la Cour d’Appel de Conakry s’est prononcé sur ce dossier du ministre de la justice et des Droits de l’Homme
Avant même d’entamer les débats sur le fond, le tribunal s’est déclaré incompétent. Une décision qui se justifie par le statut de magistrats mais aussi de ministre de la justice et des droits de l’homme.
« Ça ne nous fait ni chaud ni froid je le dis et je le répète au contraire on n’a fait que déplacer le sujet d’un point A a un point B. A la sortie de cette communication nous allons saisir immédiatement M. le premier président de la Cour suprême qui va procéder à la saisine du procureur général et une nouvelle procédure sera engagée plus une autre procédure qui sera déposée devant le conseil supérieur de la magistrature. Mais nous nous allons par étape parce que nous voulons construire une histoire judiciaire dans notre pays et pour socle, le droit, la loi rien que la loi. » a-t-il annoncé
Cependant, cet avocat est resté figé sur sa position. Pour eux le tribunal est bel et bien compétent pour juger cette affaire.
« Notre procédure dans laquelle le juge vient de se déclarer incompétent nous pensons que le juge était bel et bien compétent pour examiner cette affaire au fond. Notre procédure est régulière en la forme, notre procédure est bien fondée au fond parce que lorsqu’un magistrat qui est en détachement a un autre service autre que leur pouvoir d’interpréter et d’appliquer la loi, quand il vient à commettre une infraction, tel que ce que nous avons vécu, quand un ministre dit: c’est la plus difficile décision que j’ai eu à prendre lorsque j’ai accepté d’ordonner leur remise en liberté, et j’ai ordonné au Procureur Général d’agir et que cela soit exécuté pendant que les gens sont devant une juridiction de jugement qui, seul pouvait prendre toute mesure de mise en liberté, étant donné qu’ils étaient en détention. C’est une violation inacceptable de la loi. » a fait remarquer
Poursuivant Maître Salifou Béavogui a estimé que cette décision est grave cela en se référant sur les procès des anciens dignitaires du côté de la CRIEF.
« Cette décision est scandaleuse et puis elle crée un précédent dangereux. Vous avez entendu une décision de première instance dire que la haute cour de justice existe et que les ministres dans l’exercice de leurs fonctions quand ils commettent une infraction ils sont justiciables de cette juridiction (…) Si on s’appuie sur cette décision de justice je pense que tous les poursuivis devant la CRIEF ne devraient pas être arrêtés. C’est grave, c’est une décision qui a été conçue avec beaucoup de tâtonnements dans le seul but de soustraire le prévenu des poursuites mais on lui a rendu un mauvais service. On serait parti au fond il aurait obtenu une décision de relaxe, encore ça l’aurait grandi et grandi la justice. Mais les procédures vont continuer nous irons à la cour suprême, nous allons devant le conseil supérieur de la magistrature. Nous savons que la haute cour de justice n’a jamais existé donc nous n’irons pas là-bas. Notre procédure est régulière et La décision qui vient d’être rendue ce matin fera l’objet d’un appel systématique peut-être dans les 40 minutes qui suivent. » a laissé entendre maître Salifou Béavogui. A-t-il laissé entendre.
Sur la question d’un éventuel poursuite annoncé par le garde des sceaux contre sa personne, l’avocat répond.
« Je ne le réponds pas, j’attends que cette plainte soit engagée mais je suis quand-même a plus de 23 ans d’exercice je pense qu’il m’a trouvé dans ce métier. J’attends alors qu’il agisse. D’ici là notre plainte sera déposée devant la cour suprême. »
Pour sa part le ministre Alphonse Charles Wright compte à annoncer une poursuite contre l’avocat.
Mimi Bangoura, pour lerenifleur224com