Ministère des Affaires Étrangères : Les victimes du racisme et de la xénophobie de la Tunisie rapatriés au pays réclament leur intégration socio-professionnelle

Minus de pancarte sur lesquels on pouvait lire ‘’l’Association des Guinéens victimes de racisme et xénophobie en, Tunisie’’, ils étaient une dizaine de jeunes a manifester ce mercredi 07 juin 2023 a la devanture du département des affaires étrangères et des guinéens établis a l’étrangers.

A en croire leur porte-parole, leur présence devant le département dirigé par Dr Morissandan Kouyaté s’expliquerait par la non-tenue d’une promesse qui leur ait été faite depuis le retour au bercail il y a de cela plus de trois mois

 « Nous sommes là pour réclamer nos droits et chercher à avoir plus d’informations sur l’avancée de notre situation. Parce que, le gouvernement nous avait promis une réintégration et voici aujourd’hui ça fait plus de 90 jours, il n’y a toujours pas de résultats. Nous avons déposé une lettre auprès du ministère, mais il n’y a toujours rien. On nous avait promis une réintégration socioprofessionnelle, mais jusqu’à présent, on ne voit rien. Ils avaient promis de nous aider. On n’exige rien, mais au moins qu’ils fassent quelque chose. Mais c’est regrettable qu’on n’ait rien de concret jusque-là. On a entendu des rumeurs, mais on ne se fie pas à cela. Ce n’est pas de l’argent que nous demandons, on demande une réintégration. Notre situation nous affecte beaucoup. Tout le monde a laissé quelque chose en Tunisie. Nous avons donc besoin de l’aide du gouvernement » a déclaré Foromo Onivogui au nom de son association. Avant de poursuivre

« Il y avait des migrants, des étudiants, des malades et même des femmes enceintes qui étaient allées pour accoucher (…) Après plusieurs procédures légales, ces rapatriés crient à la misère depuis leur retour au pays (…) Notre situation est vraiment pire aujourd’hui. Nous vivons aux dépens de nos familles. Je suis, personnellement, un poids pour ma famille. J’ai une femme et deux enfants, mais je ne travaille pas. Je ne connais pas la situation des autres, mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est vraiment la pire des situations que nous sommes en train de vivre. Je veux maintenant rester dans mon pays. Ce que j’ai subi à l’étranger, je ne veux plus jamais revivre ça. Je compte rester ici et je compte sur l’aide du gouvernement pour nous réintégrer. Personnellement, je suis diplômé en Sociologie et j’ai eu à faire une formation en community management en Tunisie. Je suis en mesure d’exercer dans beaucoup de secteurs » a fait savoir leur porte-parole.

Après quelques minutes de manifestation, ces jeunes qui réclamaient ces promesses de l’Etat avaient été reçus par le ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Etranger pour une discussion à huis-clos.

Rama, pour lerenifleur224.com

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