Huit (8) mois après le démarrage du procès des douloureux évènements du stade du 28 septembre, l’heure est de faire le bilan de ce ‘’ procès du siècle’’. C’est pourquoi le comité de pilotage du procès s’est réuni ce vendredi 12 mai 2023 à la chancellerie avec tous les acteurs impliqués, notamment les partenaires techniques et financiers, les magistrats, des agents des services de sécurité, mais également des acteurs de la société civile guinéenne.
Il était question entre autres d’examiner et de valider le rapport d’activité de l’unité de gestion du projet d’appui à l’organisation du procès, l’examen et le réaménagement de la sécurité du rapport d’activité allant du 27 septembre 2022 au 30 avril 2023. Il était aussi question surtout de trouver la solution budgétaire de ce procès. Un budget qui était tiré du budget national pour une période de 8 mois qui est déjà épuisé depuis le démarrage du procès.
« C’est sur le budget de développement national que le procès est financé. Ce qui veut dire que les partenaires techniques et financiers n’ont pas pour l’instant apporter le financement par rapport à l’alimentation des comptes qui ont été créés à cet effet. Il y a deux comptes qui ont été créés au niveau de la banque mondiale à savoir un compte spécial d’indemnisation des victimes parce que la finalité de tout procès est que les victimes soient indemnisées. Le deuxième compte est celui de l’organisation du procès qui s’occupe du paiement des primes des magistrats, des greffiers, la restauration des accusés… Aujourd’hui après plusieurs audiences avec certaines difficultés, il était important aujourd’hui que le comité de pilotage dont je préside et dont la vice-présidence est assurée par le ministère du budget puisse se retrouver pour pouvoir déterminer la solution budgétaire autour du procès du 28 septembre ». a expliqué le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright et de préciser
« Le budget 2022 n’avait pas prévu le procès du 28 septembre. Nous étions obligés de procéder au réaménagement avec mes cadres techniques jusque-là pour alimenter les comptes, ce qui n’est pas suffisant. Il faut tout de suite ramener le débat en comité de pilotage pour que ces questions soient vraiment discutées et que des solutions soient adoptées. Ce qui est important au niveau du comité nous avons adopté un nouveau plan de sécurisation. A un moment donné il y avait eu débat autour de la sécurisation où on disait qu’il y avait 750 agents de sécurité qui ont été déployés et que par semaine cela nous 419.700.000 par semaine c’était colossal, moi je me suis dit qu’il faut revoir. Que seules les presents qui sont déployées puissent bénéficier des primes. Pour que cela soit mis en œuvre il faut réadapter le plan de sécurisation, c’est ce qui a été examiné et adopté aujourd’hui » Indique-t-il.
142 milliards avait été adopté pour le déroulement de ce procès, mais en date, l’unité de gestion n’a pu mobiliser que plus de 24 milliards. Un manque à gagner de 119 milliards.
« Le 16 septembre 2022, il y a eu un budget qui avait été adopté, le budget pour l’organisation du procès dont le montant se chiffrait à 142 milliards. Et en date, de la période de lancement à la période du 28 septembre 2022 au 30 avril 2023, l’unité de gestion a pu mobiliser 24 milliards 205 millions. Vous voyez un peu l’écart qui existe entre le budget qui avait été adopté par le comité de pilotage et ce qui a été mobilisé en termes de ressources financières. Aujourd’hui, on a un taux de mobilisation de 17,01% et que les fonds à mobiliser reste de 119 milliards pour pouvoir tenir à bout la réforme parce que ce budget a été adopté pour une durée de huit (8) mois. On pensait que le procès n’allait pas durer aussi longtemps et on s’aperçoit aujourd’hui que le procès ne fait que commencer car il y a beaucoup de choses qui restent » a fait savoir Sâa Foré Millimono, coordinateur de l’Unité de gestion du projet à l’organisation du procès.
Récemment, plusieurs cas de débrayages ont été signalés dans le déroulement du procès notamment au niveau de la sécurité et des magistrats justement à cause des problèmes financiers.
Rama Fils, pour Lerenifleur224.com