Aboubacar Demba Camara, 50 ans après son décès : Il me manque(…) Je me dis à mon fort intérieur, qu’il est toujours à côté de moi. Témoigne sa fille unique.

Le 4 avril 1973, la Guinée avait perdu l’un de ses dignes et valeureux fils de la culture guinéenne élargie à celle africaine. Aboubacar Demba Camara est décédé à Dakar en tournée avec le célèbre orchestre guinéen le Bembeya jazz. Il fut le chanteur soliste de cet orchestre emblématique durant 10 ans de 1963 à 1973. Pour commémorer les 50 ans de la disparition de cette icône de la musique surnommée le dragon de la chanson africaine, son unique fille a organisé en fin de semaine dernière une cérémonie de prière et de lecture du saint Coran en sa mémoire.

Depuis qu’elle avait 20 ans, Koulako Camara déclare qu’elle a toujours organisée un sacrifice pour son bien-aimé père et elle le fait fièrement car cela constitue dit-elle un signe d’amour qui lui a liée d’avec son illustre défunt père

“Après 50 ans, je vois que le monde parle encore de lui, c’est un sentiment de fierté. Déjà ; je remercierais le bon Dieu parce qu’il est décédé, il n’avait que 29 ans et Dieu lui a donné que moi. Je remercie encore le bon Dieu de m’avoir donné longue vie, la santé la paix… Dieu m’a permis depuis l’âge de 20 ans de pouvoir chaque année faire un sacrifice pour lui (son défunt père, ndlr) la lecture du saint Coran surtout. Je ne dirais pas que je suis triste, si je le dis j’aurais menti. C’est vrai qu’il me manque comme tout parent parce que je me dis à mon fort intérieur qu’il est toujours à côté de moi et me soutient toujours. Donc, je ne peux pas dire que je suis triste, je le sens toujours à côté de moi depuis toute petite. Je sens que son âme ou qu’il soit être aussi fier de moi parce qu’il n’a laissé que Koulako. Je suis l’homonyme de sa mère et je sens que je l’incarne très bien” dit-elle et parlant des projets, Koulako Camara indique qu’il y en a plusieurs, mais le plus prioritaire est celui de Dakar

” Parce que le Président Wade avait fait un document concernant le lieu où mon père a fait l’accident d’ériger un monument à cet endroit afin de l’immortaliser, je tiens à cela. Aussi, à Sarayah, j’ai un projet de construction de la maison de son père que j’ai commencée et après, ça sera le tour de la construction d’une mosquée là-bas. Il y a beaucoup de choses que je compte faire notamment la fondation pour les orphelines qui n’ont pas connue leurs pères si Dieu me le permet” a-t-elle promis

Parmi la cinquantaine de tubes qu’à laisser le légendaire Demba, Koulako Camara dit préférée la chanson ”Camara mousso” qui parle d’elle et le titre ” Balaké”. Pour rappel, c’est le 31 mars 1973 que le taxi Peugeot 504, avec lequel Aboubacar Demba Camara quitte l’aéroport de Dakar, fait une sortie de route. L’artiste est éjecté lors du choc. Il souffre d’une hémorragie cérébrale et d’une compression de la cage thoracique. Son corps est ramené le 5 avril à Conakry et ses funérailles, le lendemain, sont suivies par plus de 100 000 personnes.



Sory Binta Bah, pour Lerenifleur224.com