Maison centrale de Conakry : Malnutrition et détentions prolongées sont les quotidiens de détenus (Constat)

La maison centrale de Conakry est le plus grand centre pénitencier du pays mais qui est confronté à de sérieux problèmes de conditions de détention. La pléthore dans les cales est un problème, mais l’un des problèmes majeurs constaté dans cette maison carcérale est bien les conditions sanitaires. La nourriture servie aux détenus reste à désiré. En plus de ces conditions s’ajoute plus loin la détention prolongée de certains détenus. C’est le constat fait ce mercredi 08 février 2023 lors de la visite du ministre de la justice et des Droits de l’Homme

Prévue pour 300 détenus à l’époque, la maison centrale de Conakry compte à ce jour 1761 pensionnaires dont 1158 prévenus et 603 condamnés. Face à la pléthore, parfois la nourriture servie à ces détenus ne répond pas à toutes les mesures prescrites par l’administration pénitentiaire. Des écarts importants sont constatés à en croire Dr Thierno Sadou 1 Diallo, chef de division santé, alimentation et cadre de vie à la Direction de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion


 » Concernant le riz et la patte d’arachide, il y a avait des écarts très importants entre ce qui doit sortir et ce qui est sorti. Par rapport au riz, il y a un écart de quatre(4) sacs et demi. Sur la patte d’arachide aussi, l’écart est très important, on a trouvé un écart de 92 kg entre ce qui est sorti et ce qui doit sortir. Il en est ainsi pour l’huile rouge. On a aussi constaté qu’il n’y a pas d’outil de gestion sauf la fiche de gestion de repas » Constate-t-il

En plus de ces écarts constatés, les rongeurs font la fête dans la salle où est placée le stock de nourriture des détenus. Deux repas sont servis par jour, la bouillie le matin parfois sans sucre selon plusieurs détenus interrogés et un plat de riz dans l’après-midi. Sur la détention, Dr Thierno Sadou 1 Diallo souligne

 » Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de détentions prolongées ici. Nous avons vu qu’il y a des prévenus correctionnels qui ont fait 9 ans sans être jugés et d’autres qui sont là depuis plus de 10 ans aussi. Nous sommes en trains de décanter cela et nous sommes passés cale par cale pour inscrire tous ceux qui sont prévenus en suite pour venir confronter les données à celles du greffe » a fait savoir ce médecin

Dans le constat, il s’est avéré que plusieurs détenus traduit en flagrant délit croupissent encore en prison, 3 ans pour certains et 5 pour d’autres alors qu’il devrait être jugé dans les 72 heures de leur placement. Des dysfonctionnements que le ministre de la justice a instruit de régler dans les heures qui suivent.



M2K, pour Lerenifleur224.com