Affaire Nanfo Diaby : On le poursuivra pas parce qu’il a prier dans sa langue ça c’est son droit mais s’il crée des troubles et autres, ce sont les troubles qui seront jugés. tranche Alphonse Charles Wright (Discussion avec l’imam de Kankan)
C’est une discussion chaude qu’à eu lieu ce mercredi 1er janvier 2023 entre le grand imam de Kankan. Elhadj Karamo Bangaly Kaba et le ministre de la justice et des Droits de l’Homme concernant le chemin religieux choisi par le prédicateur qui prie lui et ses adeptes en dialecte N’ko.
L’imam soutenant que le prédicateur en N’ko était un danger pour la religion musulmane en Guinée et particulièrement à Kankan où il exerce sa religion, le ministre Alphonse Charles Wright de son côté indique que la Guinée étant un pays laïque par conséquent chacun est libre de choisir sa religion si cela n’entrave pas celle des autres.
<< Nous avons un problème ici avec Ismaël Nanfo, qui prie en N’Ko, la cour suprême avait une rendu, il prie en N’Ko. Comme vous êtes arrivés, la cour suprême a rendu une décision pour lui dire d’arrêter mais ils continuent toujours de prier à Norassoba il a créé un incident, et il allait y avoir des problèmes. Il y aurait eu conflit à Norassoba parce que certains sont avec lui, tandis que d’autres non. Tiken Jah Fakoly aussi a dit qu’il veut prier derrière lui ici à Kankan>> expliqué l’imam au ministre de répondre en ces termes
Alphonse Charles Wright : Dans le saint coran Dieu guide qui il veut, il égare qui il veut. Moi en tant que ministre des droits de l’homme j’appartiens à une religion (…). Comme Dit dans le saint coran, tu as ta religion, j’ai ma religion. Ce n’est pas vous qui devrez juger Nanfo. Vous devrez prier pour ce que vous croyez être juste, que Dieu puisse prendre ça vous. Nanfo, puisqu’on dans un pays démocratique moi je suis ministre des droits de l’homme, je dois respecter chacun dans sa croyance. Il faut que cela aussi soit compris. Je ne parle pas sur la ligne de l’islam (…) Mais toute activité qui troubles l’ordre public ça c’est autre chose. S’il prie en N’Ko chez lui, moi en tant que musulman je peux condamner mais en tant que ministre des droits de l’homme je dois faire en sorte que ses droits soient respectés. Je veux qu’on fasse la part des choses. Réunir des gens maintenant pour qu’il y ait affrontements, ça c’est une infraction, mais prier dans une autre langue, pourquoi on fait le coran en N’Ko, pour que les gens puissent comprendre, l’islam a ses règles. Dites à l’imam de laisser Nanfo prier dans la langue qu’il estime être juste, c’est son droit. Mais Nanfo ne doit pas troubler l’ordre public ou des affrontements ça, ça deviendra une infraction. On le poursuivra pas parce qu’il a prier dans sa langue ça c’est son droit mais s’il crée des troubles et autres, ce sont les troubles qui seront jugés. Il faut qu’on soit très clair. On a des féticheurs en Haute Guinée, on a d’autres qui n’ont même pas de religion, mais c’est leur croyance ça, on doit la respecter. Si on dit d’islamiser tout le monde c’est une violation grave des droits de l’homme.
Vous devrez beaucoup prier pour lui Imam Elhadj Karamo Bangaly Kaba : les droits de l’homme et les règles de l’islam ne sont pas les mêmes. Les droits de l’homme ne peuvent pas renverser les lois de Dieu. C’est nous qui avons créé les droits de l’homme.
Alphonse Charles Wright : l’imam dira que la religion de Dieu c’est l’islam. Est ce que cela veut dire qu’il n y a pas de chrétiens en Guinée ? Mais Dieu dit si vous aimez votre religion, respectez la religion des autres. Vous ouvrez le coran vous parlez des versets, mais la Guinée n’est pas un pays islamique. Puisqu’il n y a pas les mêmes croyances, si on dit juger sur la Bible, En Guinée les chrétiens diront non (…) Je dois respecter l’animiste, le chrétien ça c’est aussi leur droit pour qu’il y ait la paix. On ne peut pas juger sur la base du coran…. Les droits de l’homme dont on parle ne sont pas comparables à l’islam ou au christianisme. Les droits de l’homme dont on parle ce sont des droits pour qu’il y ait la paix (…) Les questions religieuses sont sensibles, Dieu seul peut me juger. Dites à M. l’imam que ma position sur le cas de M. Nanfo est très clair. Je ne confonds pas ma fonction de ministre des droits de l’homme et moi en tant que musulman un. Deuxième chose tout ce qu’il dit en matière de verset coranique, il ne fait que dire ce que Dieu a dit et je respecte ce que Dieu dit parce que même c’est ma religion. (…) Si Nanfo veut il n’a qu’à prier en Chinois, je dois respecter son droit, mais tu ne peux pas mélanger les communautés pour qu’il y ait la mort. S’il prie dans d’autres langues l’imam peut ne pas être d’accord, ma position elle est tout tranchée, je respecte ça. Mais si ça prière doit diviser et qu’il y ait des cas de mort, par rapport à ça on ne tolérera personne, ici c’est la liberté de religion, si tu veux sois rasta, ou tel. En premier lieu, seul Dieu peut nous condamner.
L’imam Elhadj Karamo Bangaly Kaba : Je comprends parfaitement ce que vous dîtes. Ici c’est la religion nous appliquons. Dieu dit dans le coran, celui qui tue il faut le tuer.
Alphonse Charles Wright : on ne tue pas ici, on le condamne à perpétuité… Je ne veux pas qu’on rentre dans le coran, c’est un terrain très glissant.
L’imam Elhadj Karamo Bangaly Kaba : Nanfo s’est égaré, il crée des troubles partout.
Alphonse Charles Wright : Nanfo crée des troubles, ça sera sanctionné. La Guinée n’est pas la Mecque, ici ce n’est pas sur le coran on juge. Chacun de nous a une religion personne n’exclut cela. Même si c’est l’imam dans son sermon qui tient des propos qui divisent, qui incitent, la loi dit que l’imam là doit être arrêté. Je dis à Kankan, Nanfo n’a pas le droit de troubler l’ordre public, il n’a pas le droit de mélanger des personnes, mais il a le droit de prier dans la langue qu’il estime être juste . Je dois respecter ces droits.
M2K, depuis Kankan pour Lerenifleur224com