Beyla : Les fonds prévus pour les infrastructures des fêtes tournantes détournés, la société civile locale lance un cri de détresse.

La préfecture de Beyla est dépourvue de presque toutes les infrastructures de développement de base. Les fonds alloués pour la construction des édifices dans le cadre des fêtes tournantes initiées par le gouvernement d’alors ont été détournés pour d’autres fins par certains responsables de l’administration. Conséquences, les nombreux chantiers prévus comme la gendarmerie départementale, la résidence du Préfet, le palais de sports et le Palais de Justice sont à l’arrêt depuis 2012.

Le passage du ministre de la justice et des Droits de l’Homme dans la localité ce jeudi 26 janvier 2023 a permis de débloquer le chantier de la construction du Palais de justice. Lansana Koné, président du Conseil Préfectoral des Organisations de la Société Civile de Beyla fait savoir que la quasi-totalité des fonds concernant ces différents chantiers ont été déjà décaissés pourtant depuis longtemps

« A notre qualité de contrôle citoyens des actions publiques par rapport au détournement à ciel ouvert à Beyla est sans commentaire. Quand vous voyez aujourd’hui la situation des infrastructures qui devaient être réalisées pendant les fêtes tournantes qui sont à l’abandon alors que les entrepreneurs ont décaissé des fonds et rien n’ a été fait. Je commencerais à citer la gendarmerie départementale de Beyla, la résidence de M. le préfet, le nouveau marché ; la construction d’un stade qui n’a jamais vu jour » révèle cet acteur de la société civile locale avant d’annoncer que lui et sa structure ont mené des démarches afin de relancer ces chantiers pour l’épanouissement de la ville auprès des autorités compétentes, mais elles n’ont jamais abouti



« Nous en tant que société civile, nous avons mené des missions auprès des autorités d’alors pour leur dire que ce qui était en train de se faire n’était pas une bonne chose. Si le ministre de la justice vient aujourd’hui à Beyla afin de s’enquérir des réalités, nous ne pouvons que nous réjouir. L’Etat à Beyla est très alarmant et le constat est là. Les gens font semblant de travailler, mais pratiquement quand vous visitez les chantiers, rien n’est fait depuis 2012. Le chantier de la résidence de Monsieur le Préfet est aujourd’hui à l’abandon alors que les montants ont été décaissés. La construction du nouveau marché de Beyla, le centre de sport de proximité, l’entrepreneur ne s’était même pas présenté, la construction du Palais de Justice, tous ces chantiers sont à l’abandon aujourd’hui. Beyla devait bénéficier des 12 km de bitume il y a de cela deux ans et le délai contractuel est dépassé ». Mentionne-t-il

« Quand je prends la construction de la résidence de monsieur le préfet, il y a 5 milliards et quelques et l’entrepreneur a décaissé plus de deux milliards et le chantier n’est même pas à 30%. Le nouveau marché moderne qui devait être construit ou l’enveloppe est a plus de 15 milliards, l’entrepreneur a déjà décaissé plus de 12 milliard et aujourd’hui le chantier est à 35%. Quand je prends le cas de la gendarmerie départementale ou l’entrepreneur a décaissé 90% du montant alors que le chantier n’est même pas à 35% ».

A en croire cet acteur de la société civile locale, les clauses du contrat n’ont pas été suivies, puisqu’il avait été dit dans ladite close qu’avant le début des travaux, un bâtiment devait être construit pour abriter le bureau de control et ce bureau n’est jamais venu dans la préfecture de Beyla alors que 60% du montant alloué au control ont été décaissés.



Le Renifleur, depuis Beyla