Prison civile de Kissidougou : Alphonse Charles Wright pique une colère noire après avoir appris que le régisseur exige de l’argent pour la libération des détenus.

Autre fait, c’est le paiement d’une caution pour obtenir la liberté qui est dévoilé par Thierno Sadou Diallo, médecin légiste et chef de division santé, alimentation et cadre de vie à la Direction de l’Administration Pénitentiaire.

« Monsieur Abdoulaye Camara, détenu ici dont les parents auraient payé deux millions cinq-cents. Payé par son frère Aboubacar Touré, douanier » lâche ce médecin

Charles Wright, le garde des sceaux prenant vent de cette pratique a piqué une colère noire contre le régisseurs et l’administration de cette prison et de réagir en ces termes en ces termes « Regardez-moi des bêtises comme cela » lance-t-il et de soutenir qu’en aucun cas un détenu doit payer de l’agent pour obtenir sa liberté.

Située au quartier Madina en plein centre-ville de Kissidougou, la prison civile de Kissifaramaya à une population carcérale de 125 prisonniers, dont 44 prévenus et 81 condamnés. Le flux en 2022 de cette prison est de 881 entrants contre 88 sortants. Au-delà de cette statistique, les détenus sont soumis à plusieurs pratiques qui n’honorent pas l’administration pénitentiaire, la nourriture, les soins, les visites familiales ou encore les promenades des détenus dans l’enceintes de la cour de la prison sont moyennant des billets de banque que le régisseur et ses collaborateurs se partagent.



« Demander de l’argent à un détenu, personne ne peut me justifier cela. Que le régisseur demande deux à trois millions aux détenus, que s’il ne paye pas, il ne sortira pas. Est-ce qu’on est là pour faire du commerce ou bien les détenus sont des fonds de commerce ici ? Vous privez les gens de leur liberté après c’est pour venir leur demander de l’argent, c’est normal ça ? S’est-il interrogé en colère



Entassés dans leurs cellules, les détenus ont ovationné la décision du ministre avec des applaudissements nourris. Alphonse Charles Wright a martelé que la libération d’un détenu n’est possible que quand il est présenté devant un juge ou bien qu’il bénéficie d’une grâce présidentielle

« Ils n’ont rien à payer pour ça, mais celui qui ne paie pas, il reste dedans pourquoi ? Parce que pour faire sortir quelqu’un ici (…) Regardez ! Ils sont entassés depuis combien de temps, humainement parlant, est-ce que cela est bon ? Maintenant, au lieu de les faire sortir, on les demande de l’argent



Le garde de sceaux dans sa colère a instruit le Directeur National de l’administration pénitentiaire Mamadou Gando Bah de préparer une suspension contre le régisseur de la prison civile de Kissidougou. Ce n’est pas tout, ce régisseur sera poursuivi pour faute lourde a promis Alphonse Charles Wright.



Le Renifleur, depuis Kissidougou