Une victime de déguerpissement au quartier Cameroun s’exprime: “Ma mère est handicapée et je ne peux aller à l’école”

La casse des habitations continue ce mardi, 3 janvier au quartier Cameroun, dans la commune de Dixinn. Les anciens fonctionnaires impuissants face au poids des bulldozers qui réduisent leurs maisons en poussière. Sur les lieux, les conséquences de cette démolition se font sentir au niveau de la couche vulnérable notamment les enfants qui ont repris les cours ce mardi après les congés de Noël.

Abdoulaye Diallo, âgé de 17 ans, élève en 11ème année au Lycée Donka trouvé assis au milieu des bagages de sa famille éparpillés dans la rue, raconte l’état dans lequel il vivait avec sa mère et ses sœurs durant plusieurs années.

« Je n’ai pas pu aller à l’école aujourd’hui parce que mes parents ont été subitement délogés sans préavis. Ma mère est handicapée et je ne peux aller à l’école dans ces conditions pareilles. Elle a deux (2) filles. Et moi, je suis l’aîné, je ne peux pas les laisser ici dans cette condition et aller à l’école, je n’aurai jamais le cœur net pour suivre les cours », dit le jeune-homme avant d’ajouter:

« Hier, j’ai dormi dehors avec ma famille sur les matelas (…) je demande à l’Etat de nous aider, de nous aider à trouver un abri. J’ai perdu mon papa et ma mère est handicapée. Pour l’école d’ailleurs, j’ai perdu quelques effets dans la précipitation en faisant sortir nos bagages avant le passage du bulldozer », poursuit-il sous une forte émotion.

Source : Lerevelateur224.com