Limogé pour faute lourde, l’ancien président de la délégation spéciale de N’Zérékoré, Fassou Goumou, est sorti du silence pour donner sa version des faits. Contrairement aux spéculations, il affirme que sa révocation découle de son voyage en Inde pour des raisons de santé.
Il s’est exprimé sur le sujet lors d’une interview accordée ce mardi 11 mars 2025.
« Avant ma nomination, j’ai eu un accident qui m’a causé une fracture au pied. Il était nécessaire de me faire soigner, car le fer installé dans mon pied me faisait souffrir. J’ai donc soumis une demande au préfet, qui l’a transmise aux autorités compétentes, et j’ai obtenu l’autorisation de me rendre en Inde pour le traitement. J’y ai passé un mois et suis rentré il y a deux semaines. Fatigué par le voyage, je suis resté à la maison, mais malgré cela, je me suis rendu deux fois à la commune, » a-t-il expliqué.
Bien qu’il considère la santé comme une priorité, Fassou Goumou admet avoir dépassé la durée autorisée de son absence et accepte la décision du ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD).
« On ne peut pas contester une décision de l’autorité de tutelle. Ils ont évoqué une faute lourde, et je suis d’accord, car le délai qui m’avait été accordé était de 28 jours, mais j’ai dépassé ce temps en raison des recommandations médicales. La santé passe avant tout. Je me soumets donc à la décision du ministre. C’est d’ailleurs pourquoi j’étais présent pour l’installation de mon successeur. L’important, c’est que N’Zérékoré avance. Je ne suis pas indispensable à la tête de la commune et je reconnais mon erreur, » a-t-il déclaré.
Malgré son départ, Fassou Goumou ne compte pas renoncer à son engagement politique et administratif. Il assure qu’il continuera à soutenir les actions du général Mamadi Doumbouya et à œuvrer pour le développement de N’Zérékoré.
Ainsi, loin d’un sentiment de frustration, l’ancien président de la délégation spéciale tourne la page avec sérénité et responsabilité, affirmant que l’essentiel reste le bien-être de sa communauté.
Par Mimi Bangoura, pour lerenifleur224.com