CRIEF / Dr Mohamed Diané appelle à la vérité devant la Cour  « La justice doit être rendue de manière transparente et équitable »

Depuis ce matin, Dr Mohamed Diané comparaît devant la chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières. Contrairement à son attitude lors de l’audience précédente, où il était resté silencieux, l’ex-ministre de la Défense a décidé de s’exprimer et de briser le silence, posant ainsi une question fondamentale sur la justice et l’équité dans le cadre de son procès.

Son discours ne se limite pas à une défense personnelle, mais à un appel à la justice, à l’équité et au respect des droits fondamentaux, qui doivent prévaloir dans toute société démocratique.

« Je réaffirme mon innocence face aux accusations portées contre moi, lesquelles ne reposent sur aucune preuve tangible, ni sur une base juridique solide. Les irrégularités flagrantes qui ont entaché cette procédure depuis l’enquête préliminaire jusqu’au verdict final sont indéniables. Elles soulèvent des questions graves quant à l’intégrité de ce processus judiciaire et au respect des principes fondamentaux du droit », a-t-il déclaré d’entrée de jeu.

L’ancien ministre a pris le temps de commenter chaque infraction qui lui est reprochée, en particulier l’accusation de détournement de deniers publics. Selon lui, il est inconcevable qu’il soit condamné pour un délit dont les éléments essentiels n’ont jamais été clairement établis.

« Aucun montant précis ne m’a été reproché lors de l’enquête préliminaire et devant les magistrats instructeurs. Curieusement, le jour de la plaidoirie, les avocats de l’agent judiciaire de l’État ont déclaré un montant de 500 milliards détournés, sans aucune preuve documentaire présentée à l’audience. Aucun témoin clé n’a été entendu. Comment peut-on condamner une personne sans même savoir ce qu’elle est censée avoir détourné ? Et comment a-t-elle agi ? », a-t-il questionné, soulignant une grave faille dans la procédure.

L’ex-ministre a également dénoncé les accusations de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite, précisant que des biens lui ont été attribués sans lien avec lui et sans preuve tangible. Il a souligné que ses déclarations de patrimoine effectuées en toute transparence en 2011 et 2016 devant les institutions compétentes n’ont pas été prises en compte.

« Cette omission délibérée démontre un parti pris évident et une volonté de me condamner à tout prix, sans égard pour la vérité ou la justice », a-t-il ajouté.

Pour conclure son intervention, Dr Diané a lancé un appel solennel aux juges :

« Monsieur le président, messieurs les juges, je vous demande de reconsidérer ce dossier avec impartialité et rigueur. Un procès équitable ne peut se fonder sur des allégations non étayées, des preuves absentes et des inégalités procédurales aussi graves. La justice doit être rendue de manière transparente et équitable, sans influence politique ni préjugé. Monsieur le Président, messieurs les juges, je fais confiance à votre sagesse et à votre engagement envers la justice pour rétablir la vérité et réparer cette injustice. L’histoire jugera, mais c’est aujourd’hui que nous avons l’opportunité de faire ce qui est juste. »

Dans ce procès qui ne cesse de soulever des questions sur l’intégrité du processus judiciaire, Dr Mohamed Diané semble déterminé à obtenir un jugement juste et équitable. Alors que les irrégularités mises en lumière dans son intervention plaident en faveur d’une révision approfondie de son affaire, la chambre des appels a désormais la responsabilité de rendre une décision éclairée et impartiale, en conformité avec les principes fondamentaux de la justice. Cette affaire, marquée par des accusations graves et des contestations sérieuses sur la procédure, pourrait bien marquer un tournant dans la quête de transparence et d’équité du système judiciaire.

 

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