Dans un communiqué cinglant, l’ancien Premier ministre et leader politique, Cellou Dalein Diallo, a fermement dénoncé la condamnation de l’opposant Aliou Bah à deux ans de prison ferme par le Tribunal de Première Instance de Kaloum.
Cette sentence, rendue ce mardi 7 janvier 2025, fait suite à des accusations d’offense au Chef de l’État, que Diallo qualifie de « grotesques et inquiétantes ».
« Je dénonce la farce judiciaire qui s’est jouée ce mardi », a déclaré Cellou Dalein Diallo, décrivant cette condamnation comme une attaque frontale contre les droits fondamentaux. Pour lui, Aliou Bah, Président du parti Model, n’a fait qu’exercer son droit à la liberté d’expression en critiquant ce qu’il perçoit comme « les dérives autoritaires » et « les atteintes systématiques aux droits humains » de l’actuel régime.
Le verdict, jugé « absurde » et « digne des régimes les plus liberticides » par Diallo, est interprété comme une tentative de museler l’opposition et de renforcer la mainmise du pouvoir en place.
« Ce verdict révoltant marque une journée funeste pour la démocratie, les libertés et les droits humains en Guinée », a-t-il ajouté avec indignation.
L’ancien Premier ministre a également appelé à une mobilisation pour exiger la « libération immédiate et inconditionnelle » d’Aliou Bah.
« Le peuple guinéen ne se laissera pas réduire au silence par la terreur judiciaire d’une junte aux abois », a-t-il conclu, lançant un appel à la résistance face à ce qu’il qualifie de répression institutionnalisée.
Cette affaire, qui cristallise les tensions entre le pouvoir et l’opposition, pose une nouvelle fois la question de l’état des libertés publiques et de l’indépendance de la justice en Guinée.
Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com