Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 7 janvier 2025 au siège de la Coalition pour une Alternative Démocratique (COPAD), Ousmane Dadi Camara, président de la coalition, a livré un discours empreint de fermeté, accusant ouvertement trois figures majeures de la scène politique guinéenne : Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré et Alpha Condé. Selon lui, ces anciens leaders seraient à l’origine des difficultés persistantes du pays.
Dans son intervention, M. Camara a fustigé ce qu’il perçoit comme des pratiques antidémocratiques et irresponsables.
« La démocratie, ce n’est pas dire aux ressortissants de prendre les armes. Pendant 11 ans au pouvoir, on sait combien il a ramassé », a-t-il déclaré, en allusion aux pratiques de l’ancien président Alpha Condé. Il a également accusé certains de ces anciens dirigeants de soutenir des groupes susceptibles de déstabiliser le pays
« Ils vont créer des groupes ailleurs, dire que ce sont des Guinéens, et ces derniers viendront semer le chaos ici. »
Ousmane Dadi Camara a appelé à une rupture générationnelle dans la gouvernance, estimant que ces personnalités politiques devraient désormais se retirer de la scène publique.
« Cette génération n’a qu’à se reposer. Ce sont des retraités. Chacun d’eux vient d’un village : Cellou peut aller à Dalein, Sidya peut aller à Boké, mais Alpha Condé, lui, il n’a qu’à aller à Ouagadougou, au Burkina Faso », a-t-il martelé avec une pointe d’ironie.
Pour M. Camara, il est impératif que les Guinéens refusent de se laisser entraîner dans une spirale de destruction et de division orchestrée par des ambitions personnelles
« Dans notre pays, on ne peut plus se laisser faire comme ça, voir des gens détruire notre nation. Nous sommes tous des Guinéens. »
En pointant du doigt les anciens leaders politiques, Ousmane Dadi Camara lance un message clair : la Guinée doit tourner la page des conflits et des divisions pour s’engager sur la voie d’une véritable démocratie. Ses propos, bien que tranchants, reflètent une volonté de voir émerger une nouvelle génération de dirigeants capables de bâtir une nation unie et prospère. Reste à savoir si cet appel trouvera un écho favorable auprès des citoyens et des acteurs politiques.
Par Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com