Guinée : C’est parti pour l’atelier de renforcement de mécanisme national interministériel de rapportage et de suivi (MNRS)
Cet atelier dédié au renforcement des capacités du Mécanisme National Interministériel de Rapportage et de Suivi (MNRS) pour la mise en œuvre des recommandations en matière des droits de l’homme dont le démarrage a eu lieu ce mardi 17 décembre 2024 se poursuivra demain 18 décembre 2024 à Conakry. Il est organisé par la Direction Nationale des Droits de l’Homme (DNDH), avec l’appui technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) et réunit le Secrétariat du MNRS ainsi que les points focaux des ministères concernés. L’objectif principal est clair : Renforcer les capacités du mécanisme national guinéen en matière de suivi, de rapportage et de mise en œuvre des recommandations des mécanismes internationaux des droits de l’homme.
Cet atelier constitue également une opportunité précieuse pour introduire et familiariser les participants avec la Base de données nationale de suivi des recommandations (BDNSR). Cet outil stratégique permettra une planification efficace, un suivi rigoureux des progrès réalisés et une meilleure production des rapports en matière de droits de l’homme.
Durant ces deux jours, les participants bénéficieront de :
• Sessions interactives,
• Travaux de groupe,
• Démonstrations pratiques.
Ces activités permettront d’approfondir leurs connaissances et leurs compétences pour atteindre des objectifs d’apprentissage précis.
L’atelier est animé par M. Anselme Trochu, expert du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), dont l’intervention promet des échanges constructifs, des partages d’expérience et des résultats concrets pour le renforcement du MNRS.
Dans son discours de circonstance, Mme Mrie Chantal Mukandori, coordinatrice de l’unité de renforcement des capacités et coopération technique du HCDH a mis l’accent sur la volonté de son institution à accompagner la Guinée dans ce processus.
Mme Aminata Bangoura, Directrice Nationale des Droits de l’Homme (DNDH) a, dans son allocution d’ouverture, annoncé le ferme engagement de la Guinée à rendre plus opérationnel le Mécanisme National de Rapportage et de Suivi.
« Notre pays a ratifié la majorité des instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme. Ce qui a conduit à la transposition en droit interne de plusieurs traités et protocoles, notamment le pacte international relatif aux droits civils et politiques, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention relative aux droits de l’Enfant. Or, la ratification de ces instruments juridiques engage l’Etat Guinéen à soumettre des rapports initiaux et périodiques devant les mécanismes de surveillance, qu’ils soient conventionnels ou non conventionnels, qui veillent à la mise en œuvre du contenu de ces traités. C’est pourquoi, et dans la volonté de faire face aux engagements de notre pays, le Ministère de la Justice et des droits de l’homme, à travers la Direction nationale des droits de l’homme et avec le soutien technique et financier du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme , a souhaité installer une base de données nationale pour le suivi des recommandations des Organes de Traités, de l’Examen Périodique Universel (EPU) et des Procédures Spéciales. Notre pays a plus d’une dizaine de rapports en souffrance. La mise en place de cette base de données nous permettra de centraliser, de gérer, de suivre et de mettre en œuvre les recommandations formulées par les mécanismes internationaux, régionaux et nationaux des droits de l’homme et de nous faciliter la rédaction des rapports à soumettre. Aussi, pour opérationnaliser cette base de données, il est impératif d’une part, de renforcer les capacités des membres du Mécanisme pour une maitrise optimale de l’outil et, d’autre part, organiser des sessions d’échanges et de partages sur son utilisation. Je tiens à souligner que cette avancée est le fruit de la détermination de l’Etat Guinéen, à sa tête le Général de corps d’armée Mamadi DOUMBOUYA, de respecter les Droits de l’Homme dans notre pays. J’invite ainsi, tous les participants à se familiariser et s’approprier cette base de données durant ces deux (02) jours d’échanges afin d’être en capacité de planifier et gérer des activités stratégiques visant à mettre en œuvre les recommandations des mécanismes de suivi des droits de l’homme. »
Cet atelier marque une étape cruciale pour renforcer l’engagement de la Guinée en matière de promotion et de protection des droits de l’homme.
Par Rama fIls, pour lerenifleur224.com