Urgent / Zones Criminogènes dans le Grand-Conakry : Le PG dévoile les statistiques, la Commune de Sonfonia en tête avec 21 %

Sous la houlette du Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry, une vaste opération de déguerpissement a été lancée ce mercredi dans plusieurs zones stratégiques de la capitale. L’objectif est clair : assainir les espaces publics et éradiquer les activités criminelles dans des lieux devenus des foyers d’insécurité. L’opération a débuté dans le quartier de Coléah, avant de s’étendre au port de Boussoura. Accompagné ce mercredi 11 décembre 2024 par de hauts responsables de la Gendarmerie et de la Police, Fallou Doumbouya a supervisé personnellement cette intervention, mobilisant des engins lourds et des forces de sécurité, notamment des gendarmes et des policiers. Ces derniers ont procédé au délogement des occupants illégaux, parmi lesquels figuraient des commerçants et travailleurs d’origine léonaise installés dans des hangars.

 

Le débarcadère de Coléah déguerpi par les forces de l’ordre ce mercredi 11 décembre 2024

 

Selon les autorités, ces infrastructures portuaires, initialement destinées à des activités économiques, avaient été détournées pour d’autres usages, favorisant ainsi des comportements anarchiques et criminels. Cette campagne s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement guinéen de lutter contre l’occupation illégale des espaces publics et de restaurer une image ordonnée de Conakry.

« Il y a un constat préoccupant à Conakry : une recrudescence exponentielle de la criminalité et de la délinquance dans toutes les communes. En tant que coordonnateur de l’action publique dans notre ressort, nous avons estimé nécessaire de réunir tous les acteurs de la chaîne pénale (agents et officiers de police judiciaire, parquet d’instance, administration du territoire, etc.) À ce jour, nous avons recensé 440 zones criminogènes réparties dans les 13 communes de Conakry, depuis les îles de Kassa jusqu’à Manéyah. La répartition est la suivante : »

Commune de Matoto : 7%

Commune de Kaloum : 3%

Commune de L  ambagny : 9 %

Commune Ratoma : 7 %

Commune de Kassa : 3%

Commune de Sonfonia : 21 %

Commune de Matam : 5 %

Commune Dixinn : 13 %

Commune Sanoyah : 5 %

Commune de Tombolia : 9 %

Commune de Maneyah : 1%

Commune de Kagbelen : 6%

Commune de Gbessai : 10%

 

 

Cette opération marque un tournant dans les efforts des autorités guinéennes pour endiguer l’insécurité et le désordre urbain. Si l’initiative est saluée par certains pour sa fermeté, elle soulève également des défis liés à l’accompagnement social des personnes impactées. Reste à voir si cette action permettra à Conakry de poser les bases d’une véritable transformation urbaine durable.

 

 

Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com