Les activités de vulgarisation de l’avant-projet de la nouvelle constitution se multiplient sur l’ensemble du territoire national. À Koundara, dans la sous-préfecture de Sarèboïdo, les émissaires du Conseil National de la Transition (CNT) ont rencontré, ce mardi 20 novembre 2024, les autorités sous-préfectorales, les sages, les cadres, les organisations socioprofessionnelles, ainsi que les associations de femmes et de jeunesse.
L’objectif de cette rencontre était de discuter du contenu de l’avant-projet de la nouvelle constitution avec toutes les couches de la communauté. Depuis une semaine, l’équipe de vulgarisateurs, dirigée par l’Honorable Gilbert Andega Camara, est présente dans la région. Malgré la période de récolte, la mobilisation des citoyens est restée forte et constante.
« Depuis que nous avons commencé les activités à Termesse, nous avons enregistré à chaque étape une mobilisation d’au moins deux cents personnes. Dans certaines sous-préfectures, il nous a même fallu allumer le groupe électrogène pour poursuivre les discussions au-delà de 20 heures. L’engouement est palpable. Nous avons organisé une table ronde à la radio rurale et tenu une réunion de cadrage avec tous les sous-préfets et cadres préfectoraux pour définir clairement ce que nous attendons des citoyens de Koundara. Ce message a bien été compris. Nous avons particulièrement insisté sur leur contribution, car il s’agit d’un avant-projet. Cela signifie qu’il est encore possible d’ajouter ou de modifier certaines dispositions », a-t-il expliqué.
Pour le Préfet de Koundara, le Colonel Aboudramane Kéïta, cette mission arrive à point nommé, car elle permet une participation massive des citoyens. Selon lui, cela reflète parfaitement le slogan « Une constitution qui nous ressemble et qui nous rassemble. »
« Les citoyens étaient curieux de découvrir les innovations, les changements, et les nouveaux éléments introduits dans l’avant-projet. Chaque étape, que ce soit à Termesse, Guingan ou Youkounkoun, a été marquée par une mobilisation exceptionnelle. Aujourd’hui, à Sarèboïdo, l’adhésion était totale. La communauté s’est sentie écoutée, notamment sur des questions cruciales telles que la prise en charge des fonctionnaires retraités à hauteur de 80 %, l’éducation gratuite et obligatoire, ou encore la couverture santé. Ces innovations ont suscité une grande satisfaction. Certains pensaient même que nous étions venus confirmer le texte définitif. Nous leur avons expliqué qu’il s’agit encore d’un avant-projet et qu’ils ont le pouvoir de faire remonter leurs préoccupations pour s’assurer que la future constitution leur ressemble véritablement et rassemble tout le monde », a-t-il souligné.
Maciré Camara, DCI-CNT