« Justice et État de droit : Le Premier ministre guinéen appelle à la responsabilité et à l’équilibre »

Lors de la cérémonie de clôture de la rentrée solennelle du Barreau de Guinée ce vendredi 15 novembre 2024, le Premier ministre Amadou Oury Bah a prononcé un discours empreint de lucidité et de gravité sur les défis contemporains auxquels la justice guinéenne et les institutions de l’État sont confrontées.

Dans son allocution, le chef du gouvernement a réaffirmé l’engagement ferme de son équipe en fae l’état de droit :

« En tant que Premier ministre, je tiens à réaffirmer ici l’engagement inébranlable du gouvernement en faveur de l’état de droit… La justiceforte que lorsque ses acteurs magistrats, avocats, greffiers disposent des moyens nécessaires pour exercer pleinement leurs missions. Nous œuvrons et nous allons continuer à le faire. »

Soulignant le rôle central des avocats dans un monde en mutation, il a rendu hommage à leur résilience face aux injustices et à leur intégrité dans un environnement marqué par des pressions constantes.

Amadou Oury Bah a également abordé un sujet délicat : le fragile équilibre entre liberté individuelle et sécurité collective.

« Que faut-il privilégier ? La liberté individuelle ou la sécurité collective ? […] Ce n’est pas aussi simple, le monde n’est pas aussi manichéen qu’on le prétend. C’est un monde d’incertitudes, un monde de doutes où nous devons nous interroger pour savoir comment assurer notre propre liberté, tout en assurant la sécurité collective et la stabilité des États. »

Faisant allusion aux menaces sécuritaires qui secouent le Sahel et aux mouvements asymétriques déstabilisateurs, il a insisté sur la nécessité pour un État responsable de prendre des décisions difficiles mais cruciales pour préserver l’ordre et la paix sociale.

Le discours du Premier ministre a été une mise en garde contre les dérives potentielles, mais également un appel à la responsabilité collective. Dans un contexte mondial marqué par l’instabilité, il a exhorté les différents acteurs de la justice à jouer leur rôle avec engagement et discernement, tout en garantissant que l’État continuera à leur fournir les moyens nécessaires.

Ce plaidoyer pour une justice équitable et un État fort, porté par Amadou Oury Bah, résonne comme un appel à l’unité et à la vigilance face aux défis de demain.

 

Par Rama Fils, pour lerenifleur224.com