Transition : ‘’Comment on peut violer les intangibilités d’une charte et épargner celles d’une constitution ? ‘’ s’interroge Boubacar Biro Barry

Suite aux différentes rencontres organisées par le conseil national de la transition (CNT) dans le cadre de la vulgarisation de la nouvelle constitution, les réactions ne tarissent pas au sein des acteurs sociopolitiques du pays.

C’est le cas de Boubacar Biro Barry, membre du Furum des Forces Sociales de Guinée, qui estime qu’il ne sert à rien d’élaborer un tel document dans un pays mal gouverné.

« On nous a présenté un projet de constitution. Selon eux, elle fera au moins 30 ans. Avec la situation que nous vivons, cette constitution ne fera même pas un an. J’ai suivi une communication du ministre des affaires étrangères qui dit que les élections auront lieu en 2025 mais on commence par la présidentielle. Souvenez-vous avec Alpha Condé, c’est ce qui nous a été proposé après l’élection présidentielle, combien d’années pour avoir une assemblée, et c’est ce qui lui a permis justement de violer les intangibilités de la constitution. La Guinée n’a pas un problème de constitution mais plutôt un problème de gouvernance. La constitution ne sert à rien avec une mauvaise gouvernance. Or, c’est ce que nous sommes en train de vivre. Le spectre de constitution qu’on nous miroite, c’est des histoires. Elle est déjà violée. Comment peut-on violer les intangibilités d’une charte et épargner celle d’une constitution? Les articles 46, 55 et 65 sont entièrement violés. C’est les partis politiques ou les forces sociales, non ! C’est eux qui ont rédigé de leur gré et qui ont violé de leur gré », a-t-il conclu.

 

Ousmane Baldé, pour lerenifleur224.com